De la période coloniale jusqu'aux récentes décennies d'indépendance algérienne se sont succédées des politiques agricoles orientées vers la mise en valeur des territoires agricoles , vers la modernisation de droit de propriété foncière et des techniques de production agricoles pour 1) développer le potentiel naturel existant 2) définir un modèle technique pour accroître la production et la productivité, 3) choisir et promouvoir des structures agraires et formes de propriétés adéquats. L' auteur s'attache à circonscrire les handicaps qui relèvent de conditions naturelles, socio-historiques, techniques et politiques. Le handicap naturel tient aux spécificités climatiques et géographiques qui limitent territoires et productions agricoles. Le handicap social et historique est lié aux conditions d'émergence d'une paysannerie qui a été fortement contrariée dans les campagnes algériennes. Pour terminer, l'auteur pose la question de la stratégie pour surmonter les handicaps et réaliser un développement agricole durable : il propose l'amélioration d'une agriculture sèche diversifiée , combinant dans les mêmes exploitations agricoles productions végétales et animales et les intensifiant, un financement public pour un grand nombre de paysans, le règlement définitif des questions foncières (essentiellement le sort des terres du domaine privé de l'état). Le développement doit reposer sur les ressources humaines et territoriales,valorisant le patrimoine et ne pas privilégier uniquement un développement agricole entrepreneurial pouvant s'adapter à la concurrence internationale.