L’administration unique de protéines alimentaires glyquées n’altère pas l’activation postprandiale des voies de signalisation de l’insuline dans le muscle squelettique
Résumé
Introduction et But de l’étude. – Une consommation chronique de produits de glycation alimentaires est associée à l’apparition de certains troubles métaboliques tels que l’insulinorésistance au cours du vieillissement et du diabète. L’exposition de cellules L6 de muscle squelettique à de l’hémoglobine glyquée humaine induit des perturbations de la voie de signalisation de l’insuline. Nous émettons l’hypothèse que l’administration unique de protéines alimentaires glyquées (PAG) peuvent influer la voie de signalisation de l’insuline dans le muscle squelettique. Matériel et Méthodes. – Un régime semi-liquide contenant soit de la caséine chauffée (PAG élevée), soit de la caséine non chauffée (PAG faible) a été administré en une fois à des rats âgés de 7 mois. Les concentrations en insuline plasmatique ont été mesurées par ELISA. La phosphorylation d’Akt, de p70S6K et l’expression du récepteur aux produits avancés de glycation (RAGE) ont été mesurées par Western-blot dans le soleus (type I) et le tibialis (type II) à 0, 1, 2, 4 heures après l’administration du régime alimentaire. Résultats. – Les concentrations plasmatiques d’insuline sont augmentées de façon similaire après l’administration des régimes. Après l’administration du régime PAG faible, les phosphorylations d’Akt et de p70S6K sont significativement augmentées dans le tibialis (+ 26,4 ± 4,5 unités arbitraires (UA), + 26,2 ± 3,7 UA par rapport au temps 0, P < 0,05) mais pas dans le soleus. La phosphorylation d’Akt augmente significativement dans le soleus 1 heure après l’administration de PAG élevée (+ 3,1 ± 0,7 UA par rapport à 0 heure, P < 0,05). Le régime PAG élevée n’a pas d’effet sur la phosphorylation de p70S6K. L’expression de RAGE n’est pas modifiée quelle que soit l’heure d’administration de PAG élevée dans les deux types de muscle. Conclusion. – L’administration unique de protéines alimentaires glyquées n’affecte pas l’activation des voies de signalisation à l’insuline dans les muscles squelettiques de type I et II chez le rat adulte. Par conséquent, ces données suggèrent que la réponse anabolique postprandiale du muscle squelettique n’est pas modifiée après une seule administration orale de protéines alimentaires glyquées.