L'abeille domestique, "Apis mellifera" est un atout majeur au sein du monde agricole. Son importance est capitale dans la pollinisation de nombreuses plantes ainsi que dans la production mondiale de miel ou d'autres produits à issues thérapeutiques. Cependant depuis plusieurs années, le monde connaît un déclin d'abeilles considérable. De multiples facteurs sont liés dans cette disparition, les pesticides utilisés par les agriculteurs ainsi que les pathogènes en sont deux principaux exemples. Au sein de ces pathogènes, on retrouve le Varroa destructor : acarien parasite, capable de mimer l'odeur des abeilles et de les affaiblir considérablement dans le couvain où il s'y reproduit. En revanche, il arrive parfois que l'abeille détecte la présence de ce parasite. En effet, l'abeille est un insecte qualifié d'eusocial, c'est-à-dire dotée de mécanismes de communications remarquables. De ce fait, par l'intermédiaire d'une communication chimique basée sur des phéromones et dans ce cas précis, sur la phéromone de couvain, elle est capable d'interagir, de raisonner et ainsi, de nettoyer les cellules infectées. Dans les alvéoles nettoyées, on remarque alors une quantité de phéromone de couvain anormalement élevée. Dans un premier temps, l'intérêt était d'évaluer la production "normale" de phéromone de couvain au cours du développement des abeilles. Les résultats ont montré une forte dose dans les stades larvaires et une faible concentration lors de la métamorphose. Par la suite, nous avons mis en comparaison des abeilles élevées en ruche et d'autres en laboratoire. Il ressort que les abeilles "in-vitro" contiennent une dose de phéromone de couvain nettement supérieure, même dans la phase de métamorphose, mais affichent un retard au niveau de leur développement. Le analyses des deux expériences ont été effectuées par chromatographie en phase gazeuse en phase polaire. Il serait alors intéressant de connaitre les causes de ce retard de développement t ainsi que de la forte production de phéromone pour les abeilles de laboratoire.