Reconnecter l'élevage et la grande culture pour réduire les pertes en nitrate vers les eaux de surface et souterraines
Résumé
L'utilisation des fertilisants chimiques et la spécialisation des territoires vers l'élevage, comme en Bretagne, ou vers les cultures céréalières comme dans le bassin de la Seine, ont conduit à accroître considérablement les quantités d'azote réactif qui cheminent depuis les terres agricoles vers tous les compartiments de la biosphère (Sutton et al., 2011). La contamination nitrique des eaux est un problème majeur du bassin de la Seine, jusqu'à la zone côtière Nous avons montré précédemment que l'amélioration de la qualité de l'eau nécessiterait un changement drastique des systèmes agricoles. L'objectif est ici de montrer que la reconnection de l'élevage et de la culture céréalière pourrait aussi être une voie à emprunter (Tomich et al., 2011 ; Bonaudo et al., 2014), surtout quand l'élevage a été bien implanté par le passé. Nous avons centré notre étude sur le bassin de l'Orgeval (environ 100 km2), représentatif de l'agriculture céréalière conventionnelle du bassin de la Seine et typiquement située en Brie laitière.