Effects of farming system and landscape context on biological pest control in mixed systems of crops and livestock in Brittany
Effets du mode de production et du paysage sur la régulation biologique des bioagresseurs en systèmes de polyculture-élevage Bretons
Résumé
In order to find a way to reduce the use of pesticides, scientists focus on biological control of crop pest by their natural enemies, especially on factors such as farming practices or landscape context which can affect biological control. In the present study, pest predation measured with predation cards, pest infestation levels (weeds and aphids) and abundance and species richness of natural enemies (carabid beetles) were evaluated in 20 fields caracterized by different farming systems (organic agriculture or conventional agriculture) and landscape complexity. Organic farming and complex landscapes enhanced carabid beetles abundance and species richness, which were also positively correlated with weed species richness and cover. The absence of any use of pesticides is known to benefit ground beetles, whilst semi-natural habitats, more abundant in complex landscapes, were shown to provide food resources and shelter to reproduce and overwinter for carabid beetles. Weeds also provide food resources and host many preys for some carabid species. The effect of farming system and landscape context on pest predation depended on the type of pests. Organic agriculture promoted predation of aphids in crop leaves, but dit not affect weed seed predation. Aphid predation was enhanced in complex landscapes, contrary to weed predation. No relationships between carabid diversity and intensity of pest predation levels could be been found. Considering specific carabid species might be more suitable to analyse the effect of natural enemies on predation, and then generate more precise knowledge on pest biological control.
Dans une perspective de réduction de l’usage des pesticides, le contrôle biologique des bioagresseurs concentre l’intérêt des chercheurs et particulièrement les facteurs susceptibles de l’influencer, comme les pratiques agricoles et le paysage. Dans cette étude, une mesure de la prédation des bioagresseurs (exposition de proies sentinelles), de l’infestation des bioagresseurs (adventices et pucerons) et de la présence des auxiliaires (carabes) fut réalisée dans 20 parcelles différant par leur mode de production (agriculture biologique ou agriculture conventionnelle) et la complexité du paysage proche. L’agriculture biologique et un paysage complexe favorisent l’abondance et la richesse spécifique des carabes, qui sont corrélées positivement avec la richesse spécifique et le recouvrement des adventices. L’absence d’utilisation de pesticides favorise les carabes et les habitats semi-naturels fournissent des ressources alimentaires et sont des lieux de reproduction et d’hivernation. Les adventices constituent quant à eux des ressources alimentaires pour certains carabes et abritent de nombreuses proies. L’effet du mode de production et du paysage sur la prédation dépend du type de bioagresseurs. Les pratiques biologiques favorisent la prédation des pucerons, mais aucun effet n’est montré pour celle des graines. De plus, la complexité du paysage favorise la prédation des pucerons mais impacte négativement celle des graines. Enfin, aucune relation entre la diversité des carabes et l'intensité de la prédation des bioagresseurs n’a été mise en évidence. Une étude plus précise par espèce de carabes semblerait plus adaptée pour analyser l’effet des auxiliaires sur la prédation et ainsi, produire des connaissances précises sur la régulation biologique des bioagresseurs.