Au cours de ces dernières années, l’important développement des activités de loisirs équestres a induit une forte croissance du nombre d’équidés présents en France et donc un besoin grandissant d’espaces de pâturage et de production de fourrages pour ces animaux mais aussi d’espaces à vocation récréative pour les cavaliers. Dans ce contexte, le programme de recherche « cheval et territoire », financé par les Haras nationaux, s’interroge sur le rôle et la place des équidés dans l’occupation et l’aménagement du territoire français. Un travail sur six zones rurales et périurbaines contrastées montre qu’ils occupent entre 1 et 6% de la surface totale des communes étudiées. Les centres équestres et pensions équines recherchent des facilités d’accès alors que les élevages valorisent de grandes parcelles éloignées des grandes villes. Les propriétaires particuliers utilisent quant à eux de petites parcelles à proximité des habitations et donc des centres des communes. En zone périurbaine, on constate qu’ils ont un rôle transitoire dans l’occupation du territoire, entretenant des espaces qui sont délaissés par l’agriculture pour cause d’avancée de l’urbanisation, mais qui ne sont pas encore constructibles. Grâce aux particularités du pâturage équin, ces animaux permettent de contrôler la biomasse végétale tout en maintenant la biodiversité prairiale et en produisant moins de méthane que les ruminants. De plus, leur présence dans les paysages herbagers contribue à leur esthétique. Enfin, les cavaliers pratiquant la promenade et le tourisme équestre utilisent les espaces alentours ou se déplacent sur de plus grandes distances, participant à l’entretien des chemins et au dynamisme des territoires. Les activités équestres participent donc à un usage durable du territoire français.