L'objectif de ce rapport est, d'une part, de mesurer la ségrégation à l'échelle des aires urbaines françaises et de tester l'hypothèse selon laquelle le mouvement de périurbanisation, touchant plus particulièrement les familles de classes moyennes, entraîne une bipolarisation accrue dans les pôles urbains, et, d'autre part, d'évaluer dans quelles mesures l'offre de services publics suivant les mouvements de populations renforce la ségrégation en y ajoutant une dimension supplémentaire en termes d'accessibilité à ceux-ci. Nous avons ainsi pu montrer qu'effectivement la périurbanisation de certaines catégories sociales, les catégories intermédiaires en 1990 et les cadres en 1999, tend à renforcer la ségrégation urbaine, malgré son niveau peu élevé. L'offre de services publics d'éducation tend quant à elle à se re-concentrer et à renforcer les inégalités en accroissant le prix du foncier. Ce dernier mécanisme passe en particulier par la carte scolaire mais ne s'observe pas de manière uniforme pour les deux aires urbaines que nous avons étudiées (Dijon et Besançon).