Pour que l'activité agricole et rurale soit en mesure de relever les nombreux défis environnementaux, sociaux, économiques actuels et à venir, il est essentiel de renforcer et de mutualiser la capacité de recherche et de formation dans le secteur agricole et agro-alimentaire et plus globalement de développer l'économie fondée sur la connaissance (EFC). De nouvelles compétences sont à créer, à former et à mobiliser afin de répondre aux besoins d'innovation et de technologie dont dépend le développement économique d'un pays, accompagnées d'ouverture internationale au sein des formations. La relation formation -emploi doit bénéficier d'outils visant à mieux prévoir les tendances en rapport avec la demande, d'une réhabilitation de la formation professionnelle et continue, d'un meilleur partenariat public-privé et de l'implantation de l'APC (approche par les compétences) dans les dispositifs de formation. La construction d'un espace euro-méditerranéen de la recherche passe par la prolongation des initiatives institutionnelles pour rationaliser les dispositifs au Nord, le soutien des initiatives convergentes entre Nord et Sud, la redéfinition du rôle des structures nationales, le partage des méthodes, le travail en réseaux et l'investissement pour l'élaboration de référentiels techniques. Ces efforts doivent être accompagnés, pour être efficaces, d'une véritable politique de diffusion des connaissances. Pour être opérationnels et fructueux, les savoirs nouvellement acquis doivent être ensemencés dans un environnement fertilisé, aptes à les assimiler et à les démultiplier. Ceux-ci exigent des changements culturels importants pour s'engager résolument dans la modernité. La maîtrise des TIC, source importante de capital intellectuel et d'avantage concurrentiel, doit être aussi accompagnée d'innovations organisationnelles permettant une valorisation des savoirs et compétences de l'entreprise. Le pôle de compétences permettra enfin de pallier à la rareté des compétences, leur éparpillement et leur isolement au niveau du territoire par leur maillage et leur mobilisation locale d'où moindre dépendance à l'égard des centres de réflexion et de conception extérieurs. Parmi les quatre scenarii envisagés pour le futur, seul le dernier offre un avenir où s'inscrit une véritable dynamique de progrès.