Dans le contexte de la libéralisation, les politiques agricoles des pays en développement ont mis l'accent sur l'intégration des marchés. Aujourd'hui le rôle du marché se diversifie à mesure que la demande se différencie. Le paradigme de la segmentation se substitue à celui de l'intégration des marchés. La théorie explique que la réduction des coûts de transfert incite les commerçants à substituer la différenciation en terme de caractéristique à l'ancienne différenciation spatiale. Les modèles établis par Hotelling et D'Aspremont et al. justifient cette relation séquentielle. L'analyse est menée sur les marchés céréaliers maliens à partir des données du SIM/OMA. L'application de modèles de cointégration et la prise en compte des relations causales entre les différents marchés permet de valider cette relation et de vérifier que les marchés urbains sont au coeur de cette dynamique d'intégration.