La troisième partie du rapport annuel traite de trois sujets : la consommation alimentaire, le commerce international et les industries agroalimentaires (IAA). Sur le premier thème, les auteurs montrent que si la ration alimentaire moyenne des habitants des pays méditerranéens permet de satisfaire les besoins de base et écarte désormais, globalement, le spectre de l'insécurité alimentaire quantitative, la convergence du modèle nutritionnel méditerranéen vers le modèle occidental entraîne l'apparition de maladies chroniques non transmissibles telles que les troubles cardio-vasculaires, le diabète et l'obésité. Le commerce international de produits agricoles et agroalimentaires reste très déficitaire dans les pays du sud et de l'est de la région méditerranéenne (PSEM) du fait d'importations massives et croissantes de céréales, de sucre et de produits animaux, en dépit de la progression des exportations de fruits et légumes. A cet égard, la suppression des barrières tarifaires risque d'éliminer un grand nombre de producteurs, tant dans les PSEM que dans les pays du sud de l'Union européenne. Enfin, les IAA de la zone enregistrent une divergence croissante, avec des écarts de productivité du travail considérables et un déficit managérial très important dans les PSEM. Les auteurs concluent à la nécessité d'une politique agroalimentaire vigoureuse basée sur un double objectif de relance du modèle de consommation méditerranéen (reconquête des marchés domestiques et consolidation des exportations) et de renouvellement du schéma productif, dans le cadre du développement durable.