Zones sensibles, secteurs en voie de dévitalisation ou au seuil de la désertification ; autant d'expressions pour caractériser les petites régions qui se dépeuplent et vieillissent. Ainsi dans les pays de Carhaix et de Ploërmel, centres de nos deux zones d'étude, 44 %, respectivement 34 %, des jeunes entre 15 et 30 ans quittent "leur" pays". Cette réalité démographique est la conséquence d'une situation économique défavorable. Exposons brièvement celle des zones sensibles du Centre-Bretagne. Le secteur primaire y a conservé une place importante : 40 % environ de la population active. Le secteur industriel s'y est toutefois développé depuis 20 ans ; l'activité dominante en est l'agroalimentaire. Cependant, depuis 1975, le nombre d'emplois industriels stagne et ne permet donc pas d'éviter l'exode rural. Dans ces zones peu dynamiques, l'agriculture demeure le secteur inducteur de l'activité économique. Une meilleure connaissance de ce secteur (systèmes de production, résultats économiques, perspectives d'évolution des structures et de renouvellement des exploitations…) devrait nous permettre d'envisager des actions visant la revitalisation de ces zones.