Association positive entre la consommation de viandes rouges, de charcuteries et le risque de cancer du côlon: vers une prévention par modification des modes de production et d’élevage ? - INRAE - Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement
Article Dans Une Revue Innovations Agronomiques Année : 2019

Positive association between red and processed meats consumption and colorectal cancer risk: towards a prevention by changing production and farming methods?

Association positive entre la consommation de viandes rouges, de charcuteries et le risque de cancer du côlon: vers une prévention par modification des modes de production et d’élevage ?

Résumé

Nutritional epidemiological studies have proposed a positive association between red and processedmeats consumption and colorectal cancer risk. On this basis, the International Agency for Research onCancer (IARC) classified in October 2015 the consumption of processed meats as carcinogenic tohumans (group 1) and the consumption of red meats as probably carcinogenic to humans (group 2A).Several hypotheses involving lipids, proteins, heterocyclic amines (HCAs) and polycyclic hydrocarbonsfrom high temperature cooking, and N-nitrogen compounds (NOCs) and heme iron have been proposedin the literature to explain this positive association. While studies in humans have ruled out protein andlipid hypotheses, more recent experimental work has proposed the role of heme iron and certainsubtypes of NOCs in explaining the promoting effect of processed meats. This promoter effect of hemeiron is explained by its ability to induce strong luminal lipid peroxidation and nitrosylation leading to theformation of alkenals and nitrosylated iron respectively. On the other hand, identifying the role ofperoxidation and nitrosylation opens the door to nutritional risk prevention by adding antioxidants to theconsumer's diet or directly into meat products or ration of livestock.
L’épidémiologie nutritionnelle a permis de proposer une association positive entre la consommation deviandes rouges hors volailles, de charcuteries et le risque de cancer du côlon. Sur cette base, le CentreInternational de Recherche sur le Cancer (CIRC) a classé en Octobre 2015 la consommation decharcuteries comme cancérigène pour l’Homme (groupe 1) et la consommation de viande rouge commeprobablement cancérigène pour l’Homme (groupe 2A). Plusieurs hypothèses impliquant les lipides, lesprotéines, les amines hétérocycliques des molécules formées pendant la cuisson à haute température,et les composés N-nitrosés issus de l’interaction avec les nitrites, et le fer héminique (fer largementprésent dans les produits animaux) ont été proposées pour expliquer cette association positive. Lestravaux expérimentaux récents ont permis de proposer le rôle central du fer héminique pour expliquerl’effet promoteur des viandes rouges et charcuteries. L’effet promoteur du fer héminique s’explique parsa capacité à induire une forte peroxydation lipidique et nitrosylation luminale aboutissant à la formationde molécules cytotoxiques pour les cellules épithéliales coliques. Toutefois, l’identification du rôle de laperoxydation et de la nitrosylation ouvre la porte à la prévention nutritionnelle du risque par ajoutd’antioxydants dans le régime du consommateur, ou soit directement dans les produits carnés pendantleur production ou dans la ration des animaux d’élevage.
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Fabrice H.F. Pierre. Association positive entre la consommation de viandes rouges, de charcuteries et le risque de cancer du côlon: vers une prévention par modification des modes de production et d’élevage ?. Innovations Agronomiques, 2019, 78, pp.117-125. ⟨10.15454/8rkb-a908⟩. ⟨hal-02915127⟩
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