Effect of feed restriction and level of amino acid supply on performance of fattening pigs reared under different climatic conditions
Influence du rationnement et de la couverture des besoins en acides aminés sur les performances du porc en croissance selon les conditions climatiques
Résumé
Growth performance of pigs obtained with three feeding strategies were compared. Strategies ALA, ALB and RAA differed by the feeding level (AL: ad libitum, RA: restricted at 85% AL) and the 3-phase feeding sequence that met amino acid requirements or not (subscripts A and B, respectively). Two batches, each with four pens of six gilts or barrows per treatment, were used. Carcass leanness was 1.5 percentage point higher in RAA than in ALA (62.4 vs 60.9, P > 0.01) on average from both batches. The feed conversion ratio (FCR) was similar in both treatments in batch 1 (2.46 vs 2.40), but it increased in RAA in batch 2 (2.56 vs 2.39, P < 0.05). This difference may be related to the housing conditions during batches 1 and 2 (studied in winter and summer, respectively). Hence, daily feed intake (DFI) of ALA was 20% lower in batch 2 than in batch 1. Therefore, DFI of RAA in batch 2 was 28% lower than that of ALA in batch 1. With sequence B, FCR was higher than that of sequence A, and the difference was larger in gilts than in barrows (interaction: P < 0.01). The decrease in carcass leanness was also larger in gilts, especially under warm conditions (batch 2). This study demonstrated that both FCR and carcass leanness are improved by more adequate AA nutrition. Carcass leanness was also improved by restricting feed, which was associated with a longer fattening duration. Precise grading of the entire carcass or its main cuts would help to assess more accurately consequences on the commercial value that may attenuate the extra cost of production due to the longer fattening duration.
L’étude compare les performances des porcs en croissance alimentés suivants trois stratégies (ALA, ALB et RAA) qui diffèrent par le niveau d’alimentation (AL : ad libitum ; RA : rationné à 85% de AL) et la couverture des besoins en acides aminés ou pas par une séquence triphase (respectivement notées A et B en indice). Deux bandes sont utilisées avec chacune quatre cases de six femelles ou six mâles castrés par stratégie. Le rationnement permet d’augmenter le taux de muscle des pièces (TMP) de 1,5 point (RAA : 62,4 vs ALA : 60,9, P < 0,01) en moyenne pour les deux bandes. L’indice de consommation (IC) reste stable avec le rationnement dans la bande 1 (2,46 vs 2,40) mais augmente dans la bande 2 (2,56 vs 2,39, P < 0,05). Cela s’explique sans doute par les conditions d’élevage des deux bandes, étudiées respectivement en périodes hivernale et estivale. Ainsi, la consommation moyenne journalière (CMJ) du lot ALA de la bande 2 est inférieure de 20% à celle du lot ALA de la bande 1, d’où une CMJ du lot RAA de la bande 2 inférieure de 28% à celle du lot ALA de la bande 1. La séquence B dégrade l’IC de façon plus importante chez les femelles que chez les mâles castrés (P < 0,01). Une dégradation plus marquée du TMP apparaît également chez les femelles élevées en situation de stress thermique (bande 2). Cette étude confirme l’intérêt de couvrir les besoins en acides aminés pour améliorer l’IC et le TMP. Le rationnement permet également d’obtenir un gain sur ce critère, mais au prix d’un engraissement plus long. Une évaluation plus fine de la qualité de la carcasse et des pièces devrait permettre de mieux quantifier l’incidence sur la valeur commerciale susceptible de compenser le surcoût de production.