Negative energy balance in dairy cows: used indicators and level of dairy farmers and advisors awareness
Déficit énergétique chez la vache laitière : indicateurs utilisés et niveau de sensibilisation des éleveurs et accompagnants techniques
Résumé
Negative energy balance (NEB) in dairy cows is related to physiological condition of the dairy cow, and feeding practices. Indicators are used in the farms to detect it and to minimize its negative effects on breeding performances and animal health. But dairy breeders and technical advisors perception and NEB management itself remain quite unknown. Surveys were conducted in January 2019 towards 67 dairy breeders and 14 technical advisors in order to better understand their perception of NEB, identify indicators used on-farm and have a good overview of breeders’ practices to manage NEB. This work pointed out a paradox: although some breeders could not define NEB, they had a good knowledge of the phenomenon, the high-risk periods and the detection indicators. They linked NEB with, in decreasing order, a lack of energy, detection indicators (body condition score (BCS), milk composition…), a poor valuation of feed ration, body reserve mobilization, ketosis, and difficulty facing critical periods. Identified high-risk periods include early lactation, seasonal challenges (e.g. drought), and dietary transitions. Over half of the respondent breeders already experienced NEB situations in their herd. BCS was the indicator breeders most commonly used whereas technical advisors preferred information from t production and milk composition data. Improving the feed ration by increasing dry matter or energy intake is the most quoted solution to minimize NEB. About 20% of respondent breeders would like to have easy-to-access indicators or devices to help them anticipating NEB risks. Biomarq’lait R&D program aims to provide such solutions. Results will be available in 2021.
Le déficit énergétique (DE) chez la vache laitière est lié au statut physiologique de l’animal et aux pratiques alimentaires. Des indicateurs sont utilisés en élevage afin de le détecter et limiter ses effets négatifs sur les performances et la santé des animaux. Cependant, l’appropriation de la notion de DE et sa gestion en élevagepar les éleveurs laitiers et leurs accompagnants techniques restent peu connues. Aussi, des enquêtes ont été réalisées en janvier 2019 auprès de 67 éleveurs laitiers et 14 accompagnants techniques afin de comprendre la perception du DE, recenser les indicateurs utilisés et faire un état des lieux des pratiques mises en place pour le gérer. Cette étude a permis de mettre en évidence un paradoxe entre l'incapacité de certains éleveurs à définir le DE, et leur très bonne connaissance pratique du phénomène, des périodes sensibles et des moyens existants pour le reconnaître. En effet, les notions qu'ils y relient sont dans l'ordre décroissant : le manque d'énergie, les indicateurs de détection (note d’état corporel (NEC), composition du lait...), la mauvaise valorisation de la ration, la mobilisation des réserves corporelles, l'acétonémie et la difficulté de faire face à certaines périodes critiques. Les périodes identifiées comme étant à risques sont le début de lactation, les difficultés saisonnières (ex : sécheresse) et les transitions alimentaires. Plus de la moitié des éleveurs ont déjà constaté des situations de DE dans leur troupeau. La NEC est l'indicateur qu’ils utilisent le plus tandis que les accompagnants techniques favorisent les données de production et de composition du lait. Les actions mises en place afin de limiter le DE concernent principalement l'amélioration de la ration, que ce soit de manière globale ou en augmentant spécifiquement l'apport d'énergie. Environ 20% des éleveurs souhaiteraient disposer d'indicateurs ou d’équipements facilement accessibles permettant de mieux anticiper les risques de DE. Les réponses à ces besoins font l'objet du programme CAS DAR Biomarq'lait, dont les résultats seront disponibles en 2021.