Empreinte environnementale des aliments. Sur quelle base les comparer ? [Interview de N. Darmon]
Résumé
Selon une étude ACV de la Commission Européenne, l’alimentation d’un citoyen européen moyen représente respectivement 57% et 29% de son empreinte environnementale globale sur la biodiversité et sur la santé humaine et pèse près d’1/3 de son empreinte sur le changement climatique (Sala et al. 2019). C’est pourquoi le secteur de l’alimentation est considéré comme un levier d’action important pour atténuer notre empreinte environnementale. L’ACV est un outil pertinent à la fois pour éco-concevoir une filière agro-alimentaire et proposer des produits à plus faible impact, mais aussi pour comparer différents aliments entre eux afin d’éclairer les consommateurs vers des choix plus durables. Se pose alors la question : sur quelle base peut-on légitimement comparer des aliments? Qui se traduit en jargon ACV par la question du choix de la meilleure Unité Fonctionnelle (UF) à adopter pour répondre à cette question (voir encadré ci-contre sur l'UF). Cette question, intimement liée également aux objectifs d’affichage environnemental, fait actuellement débat au sein des communautés scientifiques de l’ACV et des nutritionnistes. Ce dossier thématique expose des regards croisés entre experts de la nutrition et de l’ACV.
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