Relations ville et agriculture -
Ville VS Agriculture -Le Ying et le Yang
Résumé
Objectif de la communication : L'objectif de la communication est d’analyser les relations, entre ville et agriculture, de repérer les signatures spatiales que ce soit urbaine ou agricole, en s’aidant des théories et outils mobilisables. Pour résumer, deux forces géographiques principales sont en concurrence: La ville, exerçant une forte pression vers les zones agricoles (Brueckner, 2000). L’expansion urbaine se produit généralement au détriment des terres agricoles du fait de corrélations spatiales entre villes et zones agricoles, de la densité de l’infrastructure routière, de la géomorphologie des espaces agricoles adaptée aux constructions… Tout ceci se traduisant par une fragmentation des espaces agricoles pouvant conduire à leur abandon ou à ce qu’une même structure agricole puisse exploiter des surfaces éloignées de son siège administratif (Josselin, Janin, Bolot,1996). “En trente ans, les terres agricoles (sols cultivés et surfaces toujours en herbe) ont reculé de près de 7 %, au profit de l’urbanisation” (source enquête terruti Lucas 2014). Or, malgré une volonté constante des pouvoirs publics d’organiser et de contrôler l’expansion des villes, la ville continue à s’étaler (Charmes, 2009), créant une nouvelle spatialité éradiquant des terres agricoles à proximité de la ville. La seconde force est l’agriculture en contact avec la ville qui résiste face à l’étalement urbain. Paradoxalement, des situations permettent le maintien d’agriculture dans les zones sous pression : lorsque les espaces sont protégés de l’urbanisation, par exemple du fait des risques naturels (zones inondables), du fait du recours à des circuits courts, à la vente directe, à la restauration collective, l’agriculture bio, les réseaux AMAP... (Duvernoy, Zambon, Sateriano, Salvati, 2018). Dans ce contexte, les formes du paysage dépendant des formes d’utilisation du sol, elles représentent une signature spatiale dont l’analyse nous permet de caractériser les formes d’agricultures. Dans ce contexte, nous faisons l’hypothèse que l’agriculture multifonctionnelle connectée à la ville est plus fragmentée (du fait de voies de communication, tailles des parcelles, canaux d’irrigation et drainage, haies et bordures des champs…) que l’agriculture intensive mono-spécifique qui tend à s’abstraire des contraintes locales en générant un espace isotrope (Otthoffer et Arrojo, 2012 ; Sanz Sanz, 2012). De fait, l’analyse des signatures spatiales et la mise en évidence des signatures particulières des agricultures liées fonctionnellement à la ville sont un moyen de reconnaitre et localiser les systèmes agriculture/ville à l’échelle de l’action publique (intercommunalités, régions, états...).
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