Restoring the lateral connectivity of rivers by dismantling old protective structures: first results of a multi-year study on the Rhône
Rétablir la connexion latérale des rivières en démantelant d’anciens ouvrages de protection : premiers résultats d’une étude pluriannuelle sur le Rhône
Résumé
On the Rhone, engineering work has been carried out to dismantle the old riverbank protection structures. Sharing hydraulic and ecological objectives, these restoration actions aim to promote the development of riparian communities closely related to the river. To assess the effects of these works on the vegetation of the alluvial margins, a monitoring program of the restored sites was initiated in 2017. By studying temporal variations in several environmental parameters (topographic and pedological) and numerous plant species sampled in quadrats, the structure and dynamics of riparian communities were characterized. The results show a progressive and coherent structuring of plant communities along the recreated topographic profiles. While the ecological gains of this restoration action appear undeniable in the short term, the unfolding of the ecological succession should quickly lead to the development of competitive species with high cover and exotics that could induce a certain homogenization of the communities. This case study illustrates the complexity of the restoration of highly anthropized hydrosystems and invites the deployment of more functional restoration actions, including the reactivation of the river's erosive capacities, associated with the solid transport of the coarse load and the mobility of the riverbed.
Sur le Rhône des travaux de démantèlement d’anciens ouvrages de protection de berges ont été réalisés. Partageant des objectifs hydrauliques et écologiques, ces travaux visent notamment à favoriser le développement de communautés riveraines liées au fleuve. Pour évaluer les effets de ces travaux sur la végétation des marges alluviales, un suivi des sites restaurés a été initié dès 2017. En étudiant les variations temporelles de plusieurs paramètres environnementaux (topographiques et pédologiques) et de nombreuses espèces de plantes échantillonnées dans des quadrats, la structure et la dynamique des communautés riveraines ont été caractérisées. Les résultats montrent une structuration progressive et cohérente des communautés de plantes le long des profils topographiques recréés. Si les gains écologiques de ces travaux apparaissent indéniables à court terme, le déroulement de la succession écologique devrait conduire rapidement au développement d’espèces compétitives à forts recouvrements et d’exotiques qui pourraient induire une certaine homogénéisation des communautés. Ce cas d’étude illustre la complexité de restaurer des hydrosystèmes très anthropisés et invite au déploiement d’actions de restauration plus fonctionnelles, incluant la réactivation des capacités érosives du fleuve, associée à un transport solide de la charge grossière et à la mobilité des fonds.
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