Evaluation d’un moyen de bio-contrôle innovant vis-à-vis des bactérioses : les peptides antimicrobiens, de la recherche fondamentale à la pratique.
Evaluation d'un moyen de bio-contrôle innovant vis-à-vis des bactérioses : les peptides antimicrobiens, de la recherche fondamentale à la pratique
Résumé
Phytopathogenic bacteria are severe enemies on various crops of economic importance such as kiwi,
melon, walnut, or lettuce. The difficulty of managing bacterial diseases is due to 1) the complexity of the
pathogens (evolutionary capacity, epidemiology, ...) and 2) the lack of curative control. The main product
that can be used in agriculture is copper, which has only a preventive activity and does not overcome the
strong epidemics that have been occurring in recent years.
A means of protection has been developed for many years in the medical field and is beginning to appear
in the agricultural field: the use of antimicrobial peptides (PAMs), small molecules of less than 50 amino
acids with bactericidal activity. Of natural or synthetic origin, PAMs are developed to fight against the
emergence of antibiotic resistance in hospitals.
The objective of this project was to evaluate the effectiveness of a range of PAMs against phytopathogenic
bacteria and to evaluate their possible uses in plant protection. The proof of concept is now done: the PAMs evaluated in this project are effective under controlled conditions against a wide range of bacterial
strains belonging to the genera Pseudomonas and Xanthomonas.
However, there are two main obstacles to the development of this type of products in the agricultural field:
1) the production cost of these products, whether they are of natural origin or synthetic, and 2) the few
products concentrated in PAMs being developed by agrochemical companies.
Les bactéries phytopathogènes représentent de redoutables ennemis pour différentes cultures telles que
les cultures de kiwi, de melon, de noyer, ou encore de laitue avec des retombés d’importance
économique. La difficulté de gestion des maladies bactériennes provient du fait (i) de la complexité de
l’agent pathogène (capacité d’évolution, épidémiologie, …) et (ii) de l’absence de moyen de lutte curatif.
Le principal produit utilisable en agriculture est le cuivre pour son activité uniquement préventive mais qui
ne permet pas de venir à bout des fortes épidémies sévissant ces dernières années.
Un moyen de protection développé depuis de nombreuses années dans le domaine médical notamment
pour lutter contre l’apparition des résistances aux antibiotiques dans les hôpitaux, commence à faire son
apparition dans le domaine agricole : l’utilisation des peptides antimicrobiens (PAMs). D’origine naturelle
ou de synthèse, les PAMs, petites molécules de moins de 50 acides aminés, ont une activité bactéricide.
L’objectif de ce projet était d’évaluer l’efficacité d’une gamme de PAMs vis-à-vis des bactéries
phytopathogènes ainsi que leurs possibles applications en protection des plantes. La preuve de concept
est aujourd’hui faite : les PAMs évalués dans ce projet sont efficaces en conditions contrôlées sur une
large gamme de souches bactériennes appartenant aux genres Pseudomonas et Xanthomonas.
Cependant, il existe deux principaux freins au développement de ce type de produits dans le domaine
agricole : (i) le coût de production de ces produits à la fois d’origine naturelle mais plus encore pour celle
synthétique, et (ii) le faible développement de produits concentrés en PAMs des professionnels de
l’agrochimie
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