L’élevage des chevrettes représente un coût important pour les éleveurs caprins. Des travaux, menés dans le cadre du PEI Nouvelle-Aquitaine, ont consisté à mettre en évidence les facteurs influençant le début de carrière productive et reproductive des chèvres. Pour y parvenir, les données du contrôle laitier ont été mobilisées (n=706 troupeaux) entre 2010 et 2020. Des modèles logistiques ont été construits afin d’étudier la capacité des primipares à atteindre une deuxième lactation et la réussite de la reproduction pour celles mises à l’insémination artificielle (n = 591 troupeaux). L’effet de l’âge à la première mise-bas, la zone géographique, la taille du troupeau, la race, l’étalement des mises-bas, la saison de mise-bas, l’intervalle MB1 – IA1 a été pris en compte en effet fixe. En parallèle, une enquête en ligne mobilisant 140 éleveurs a été analysée afin de réaliser un état des lieux sur les pratiques de reproduction des chevrettes, la place de l’IA, leurs craintes et attentes. Le facteur impactant particulièrement les résultats est l’âge à la première mise-bas. Une première mise-bas tardive (>410 jours) risque significativement de favoriser des lactations écourtées (<250 jours) et la capacité à atteindre une deuxième lactation. De plus, une première mise-bas précoce (< 310 jours) ou tardive ont un impact significatif défavorable sur la réussite à l’IA des primipares. Enfin, le ressenti des éleveurs montre qu’ils sont peu enclins à l’utilisation des IA sur chevrettes, toutefois, des attentes ont été soulevées quant à l’élevage des chevrettes et l’intérêt de la pratique de l’IA sur celles-ci.