Une mutation de la politique de gestion des risques d'inondation s'opère ces dernières années, passant du « tout protection » à la volonté de réduire la vulnérabilité des enjeux. Cette mutation s'accompagne de démarches d'évaluation : par les travaux menés pour l'évaluation préliminaire des risques d'inondation dans le cadre de la directive inondation de 2007, par l'analyse multicritères des projets de protection, et aujourd'hui par la constitution d'un référentiel national de vulnérabilité. Evaluer la vulnérabilité du territoire, c'est-à-dire sa propension à être touché par une inondation dans ses différentes composantes et échelles, permet de mieux définir les actions à mener dans les différents temps de la gestion des risques, de la connaissance et l'information à la gestion de crise en passant par la prévision, l'urbanisme et les actions de réduction de vulnérabilité des enjeux. Les travaux menés pour le référentiel permettent de structurer l'approche, d'évaluer quantitativement et qualitativement un ensemble de sujets, et de les cartographier de manière à faciliter la prise de décision. L'expérimentation de Gennevilliers montre que l'investissement technique, humain et financier peut être important si on souhaite disposer d'une analyse vraiment exhaustive.