Des vins sans pesticides?
Abstract
L’étude menée dans le cadre de ce programme pour but de répondre à la question suivante : « dans quelle mesure le marché peut-il aider la diffusion de pratiques viticoles respectueuses de l’environnement ? »
Elle ne s’appuie sur aucune définition a priori du respect de l’environnement. La ou les manières dont on peut le protéger sont un enjeu de l’action collective. Elle dépend du but et des limites que les acteurs fixent à l’action, des définitions qu’ils se donnent. Ce sujet fait controverse, les réponses sont nombreuses. Ce rapport rend compte de façon aussi complète que possible des différentes manières de concevoir la protection de l’environnement et de commercialiser les produits qui en sont issus. Nous n’avons surtout pas cherché à dire à la place des acteurs quelles étaient les bonnes et les mauvaises manières de protéger l’environnement, mais au contraire tenté de rapporter la manière dont eux s’assuraient que leur choix était le bon. Ce sont parfois des décisions appuyées sur des choix intellectuels, parfois économiques, mais souvent également le résultat de tests et d’expérimentations. Et ce rapport rend compte de façon aussi complète que possible des différentes manières de concevoir la protection de l’environnement et de commercialiser les produits qui en sont issus.
Ensuite, elle s’appuie sur plus de 200 entretiens et 270 personnes interrogées dans deux régions viticoles aux situations assez différenciées, le Languedoc-Roussillon et les Pays de la Loire. Ces personnes ont été sélectionnées de manière à représenter l’ensemble des acteurs engagés d’une manière ou d’une autre dans la commercialisation de produits associés à des pratiques respectueuses de l’environnement.
Nous avons identifié 3 « lieux » ou organisations commerciales mettant en jeu des questions de qualification environnementales : le bio, l’agriculture raisonnée, et les vins « de qualité ». La description de chacune de ces situations fait ressortir dans le détail la structure de son organisation de marché et analyse la manière dont les interactions marchandes peuvent aider ou faciliter ou non une diffusion des pratiques respectueuses de l’environnement.