L'atténuation du changement climatique par l'adoption de pratiques agricoles respectueuses de l'environnement affecte également la biodiversité et la fourniture d'autres services écosystémiques non marchands (ci-après, SE). Dans cet article, nous étudions une méthode permettant d'identifier des stratégies rentables pour améliorer la fourniture de ces SE. Nous modélisons le lien entre les pratiques agricoles et la fourniture de SE, afin d'illustrer l'antagonisme général entre la production agricole et la fourniture de SE non marchands, ainsi que les synergies entre ces derniers. Nous effectuons des analyses d'efficacité sur les données agroécologiques simulées afin d'explorer les interactions entre les SE et d'identifier des ensembles de SE efficaces. L'amélioration de la fourniture de SE non commercialisés a un coût en termes de production. L'ensemble des SE fournis par une option de gestion alternative a un coût d'opportunité correspondant à la perte de profit par rapport à l'option de gestion la plus rentable. Nous déterminons la stratégie la moins coûteuse pour améliorer la fourniture de SE non commercialisés : adopter un ensemble donné de pratiques agroécologiques sur l'ensemble de la zone agricole ou ne consacrer qu'une partie du paysage à la fourniture de SE non commercialisés. Ce résultat est utile pour déterminer si les politiques agroenvironnementales doivent cibler de grandes zones avec des exigences uniformes faibles, ou plusieurs zones plus petites avec des conditions environnementales plus élevées. Il peut être utilisé pour déterminer des moyens rentables d'atténuer le changement climatique par des pratiques agricoles réduisant les émissions de gaz à effet de serre et augmentant le stockage du carbone dans le sol tout en maintenant d'autres SE.