En maraîchage, la diversification culturale pour augmenter les délais de retour peut s’appuyer sur la diversification commerciale des exploitations. Cette hypothèse est explorée autour des 10 980 exploitations agricoles recensées en 2020 (Agreste) et produisant des légumes dans le Sud de la France (Régions PACA, Occitanie et départements des Landes & Pyrénées-Atlantiques). La méthode consiste dans le croisement d’analyses multivariées : deux Classifications Ascendantes Hiérarchiques conduites sur les coordonnées des exploitations dans les plans factoriels d’Analyses en Composantes Principales. La première typologie est centrée sur des variables maraîchères (surfaces de légumes sous serres ou en plein air, nombre de familles botanique dans la sole de légumes, indice de Shannon pour décrire cette diversité botanique à partir des surfaces, nombre de modes de commercialisation des légumes en circuit court) et la surface agricole utile. La seconde mobilise des variables de structure (PBS, quantité totale et selon les types de main-d’œuvre) et de système (autres surfaces cultivées, élevage). Les combinaisons des six types respectifs aboutissent à l’identification de 14 types d’exploitations qui ouvrent la réflexion autour de l’hypothèse de diversifications corrélées. Ajoutées en variables descriptives, on constate qu’à ces diversifications peuvent s’ajouter des démarches de qualité et environnementale (AB, N&P, appellations, HVE, DEPHY, GIEE, …) selon les types d’exploitations, dont la cartographie à l’échelle départementale et des régions agricoles révèle une inscription territoriale différenciée.