End of culling day-old male layer chicks: ovosexing as the method of choice
Fin de l’élimination des poussins mâles d’un jour : le choix du sexage in ovo
Abstract
End of culling day-old male layer chicks: ovosexing as the method of choice
One major issue facing the poultry industry is the lack of economic value of male chicks from the laying hen production chain, due to their
low meat yield and quality. This issue concerns nearly 50 million male chicks in France and 7.5 billion chicks worldwide, that were (until
recently) culled after sexing and sorting at hatching, which raise a major ethical issue. In recent years, a wide media coverage has raised
awareness of the society about this issue, which has led to the publication of a French decree on February 5, 2022, banning the killing of
males from Gallus gallus breeds selected for table egg production. Three alternatives have been proposed : 1) raising the brothers of laying
hens and identifying new economic markets, 2) evaluating the performances of new genetic crossbreeds between broiler and layer lines,
where the females would be raised for their eggs, and the males for their meat (dual-purpose breeds), 3) developing sexing tools in ovo to
detect then eliminate eggs containing a male embryo rather than male chicks. The latter approach has been the most popular, as it possesses
many advantages in terms of implementation at the hatchery level and acceptability to consumers, citizens and professionals. This review
introduces the socio-economic context, provides an update on current in ovo sexing techniques, while introducing some physiological
landmarks related to avian embryology, which allows a better understanding of the constraints associated with the development of ovosexing
techniques at early stages of development.
Une problématique majeure de la filière avicole est l’absence de valorisation des frères des poules pondeuses, du fait de leur faible rendement en viande. Ce constat, qui questionne l’éthique de la production, concerne 50 millions de poussins mâles en France et 7,5 milliards dans le monde, ces animaux étant jusqu’à récemment, éliminés après sexage et tri à l’éclosion. Cette prise de conscience, largement médiatisée ces dernières années, a conduit à la publication d’un décret, le 5 février 2022, interdisant la mise à mort des mâles des lignées de l’espèce Gallus gallus destinées à la production des œufs de consommation. Trois alternatives ont été proposées depuis les premières réflexions sur le sujet : 1) élever les frères de pondeuses et identifier des marchés de valorisation, 2) créer de nouveaux croisements génétiques entre souches « Chair » et souches « Ponte » où les descendantes femelles seraient valorisées pour les œufs et les descendants mâles pour leur viande (souches « mixtes »), et 3) développer des outils de sexage in ovo (ou ovosexage) pour détecter puis éliminer les œufs contenant un embryon mâle avant éclosion. Cette dernière approche est la seule viable techniquement et économiquement parlant, et utilisable par la filière actuellement. Elle réunit de nombreux atouts, en termes de faisabilité pour la mise en œuvre dans les couvoirs, et d’acceptabilité à la fois par le consommateur, le citoyen et les professionnels. Cette revue fait le point sur le contexte socio-économique et les techniques d’ovosexage actuellement disponibles, tout en introduisant quelques repères physiologiques d’embryologie aviaire qui permettent de mieux comprendre les contraintes associées au développement de techniques à des stades précoces de développement.