Influence du microbiote et du régime (transition hyperlipidique) sur la plasticité neurogliale dans le bulbe olfactif chez le rat - INRAE - Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement Accéder directement au contenu
Poster De Conférence Année : 2019

Influence du microbiote et du régime (transition hyperlipidique) sur la plasticité neurogliale dans le bulbe olfactif chez le rat

Résumé

Introduction : Les rongeurs axéniques, dépourvus de microbiote, sont résistants aux régimes obésogènes (Rabot et al 2010), ce qui souligne l’importance du microbiote dans la régulation de la prise alimentaire. Ces effets pourraient passer par la production de métabolites qui participent aux signaux satiétogènes envoyés par le tube digestif au cerveau (van de Wouw et al 2017). Parmi les mécanismes potentiellement mis en jeu, nous avons évalué l’impact du microbiote sur le système olfactif, impliqué dans la prise alimentaire et la sensation de faim/satiété en modulant la perception et la valence des odeurs alimentaires. Méthodes : Nous avons comparé les régulations neuronales et gliales au niveau des glomérules du bulbe olfactif (BO), premier site d’intégration du signal olfactif, chez des rats conventionnels (C) ou axéniques (GF, Germ Free) soumis pendant deux jours à un régime hyperlipidique (HF, High Fat diet) ou maintenus en régime standard (C, Chow diet). Résultats : La transition au régime HF induit une augmentation de la consommation énergétique pendant les premières 24 heures suivie d’un retour à une consommation normale dans les deux jours sous l’effet de l’adaptation de la prise alimentaire aux apports énergétiques. Cette adaptation au régime HF est plus faible chez les rats axéniques que chez les rats conventionnels. Nous avons évalué l’impact au niveau du système olfactif en analysant plusieurs marqueurs de plasticité dans la couche glomérulaire des bulbes olfactifs par immunohistochimie : la plasticité morphologique astrocytaire (GFAP) comme marqueur de faim/satiété (Daumas-Meyer et al 2018), l’activité dopaminergique (TH) et sérotoninergique (5-HT) comme marqueurs des changements de perception olfactive, le nombre et la morphologie des cellules microgliales (Iba1) impliquées dans les défenses et le renouvellement des neurones dans le BO. Nous n’avons pas observé de changements significatifs de ces marqueurs en réponse au microbiote (rats GF vs C) ou au régime HF. Nous observons cependant une faible diminution de l’activité dopaminergique en réponse au régime HF chez les rats conventionnels, et moins de ramifications microgliales en réponse au régime HF chez les rats axéniques. Conclusion : Ces résultats ne mettent pas en évidence de variations majeures des régulations glomérulaires entre les animaux conventionnels ou axéniques, mais des modulations subtiles du système olfactif pourraient contribuer à l’impact du microbiote sur le comportement alimentaire.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-04524071 , version 1 (27-03-2024)

Identifiants

  • HAL Id : hal-04524071 , version 1

Citer

Gaëlle Champeil-Potokar, Olivier Rampin, Vincent Bombail, Gaëlle Boudry, Véronique Douard, et al.. Influence du microbiote et du régime (transition hyperlipidique) sur la plasticité neurogliale dans le bulbe olfactif chez le rat. Journées francophones de nutrition (JFN 2029), Nov 2019, Rennes, France. pp.147, 2019, JFN 2019 – Livre des résumés. ⟨hal-04524071⟩
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