Leviers et freins à l’adoption des nouvelles variétés de vigne par les producteurs : un cas d’étude sur un territoire pilote du Nord-Est des États-Unis - INRAE - Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue La revue des œnologues et des techniques vitivinicoles et œnologiques Année : 2024

Leviers et freins à l’adoption des nouvelles variétés de vigne par les producteurs : un cas d’étude sur un territoire pilote du Nord-Est des États-Unis

Résumé

La création de variétés de vigne résistantes aux maladies cryptogamiques principalement mildiou (Plasmopara viticola) et oïdium (Erysiphe necator) est aujourd’hui très dynamique en France et à travers le monde. Ces nouvelles variétés sont obtenues par hybridation entre des variétés sensibles de l’espèce Vitis vinifera et des génotypes résistants, avec des schémas de sélection qui incluent notamment les variétés dites Bouquet, développées en France dans les années 1970 par un chercheur éponyme de l’INRAE. Les programmes de sélection qui durent généralement entre 15 et 25 ans aboutissent à l’inscription de quelques nouvelles variétés au Catalogue national officiel des variétés. C’est le cas notamment du floréal, voltis, artaban et vidoq issues du programme Resdur 1, et coliris, lilaro, sirano, selenor et opalor développées dans le cadre du programme Resdur 2, classées respectivement en 2018 et 2022. Ainsi entre 2016 et 2022, selon des données issues du casier viticole informatisé (CVI), 2126 hectares de variétés résistantes ont été plantés. Même si ces variétés peuvent être inscrites dans certains cahiers des charges et plantées par les vignerons, elles ne sont pas toujours systématiquement adoptées. De manière analogue, les perspectives de marché et l’acceptabilité des vins produits à partir de ces variétés par les consommateurs restent hypothétiques. Dans le cadre du Défi Clé Vinid’Occ et du projet Ressenti financés par la région Occitanie, des chercheurs de l’Institut Agro Montpellier, de l’ENSAT, de l’INRAE et de l’école d’Ingénieurs de Purpan s’intéressent depuis octobre 2022 à l’acceptabilité de ces nouvelles variétés par les producteurs et les consommateurs sur le territoire occitan. En parallèle de ce projet, une étude pilote subventionnée par Toulouse INP a été menée, entre avril et mai 2023, dans le vignoble des Finger Lakes, un vignoble du Nord-Est des États-Unis où l’innovation variétale est particulièrement active et les plantations largement libéralisées. Dans le cadre de ce travail, 19 chercheurs, producteurs, conseillers, pépiniéristes, responsable d’organisation professionnelle ont été interrogés en face-à-face, lors d’entretiens semi-directifs d’une durée d’une heure environ. Les principales thématiques abordées concernaient la création variétale, les modifications de l’encépagement et les facteurs de raisonnement des nouvelles plantations, les motivations des adopteurs, les limites de ces nouvelles variétés, les expérimentations et le conseil, et le changement climatique. Le présent article recense les principaux leviers et freins à l’adoption identifiés lors des entretiens.

Mots clés

Fichier non déposé

Dates et versions

hal-04557292 , version 1 (24-04-2024)

Identifiants

  • HAL Id : hal-04557292 , version 1

Citer

Olivier Geffroy, Foued Cheriet, Christian Chervin, Hervé Hannin, Valérie Olivier, et al.. Leviers et freins à l’adoption des nouvelles variétés de vigne par les producteurs : un cas d’étude sur un territoire pilote du Nord-Est des États-Unis. La revue des œnologues et des techniques vitivinicoles et œnologiques, 2024, 190, pp.1-4. ⟨hal-04557292⟩
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