Nature-based solutions (NBS) for water-related risk management: what institutionalization of the concept in France?
Les Solutions fondées sur la Nature (SfN) pour la gestion des risques liés à l’eau : quelle institutionnalisation du concept en France ?
Résumé
The concept of nature-based Solutions (NbS) has emerged over the past decade in environmental and water-related risk policies. NbS are designed to meet societal challenges while preserving or developing biodiversity. While the notion has widely circulated in international arenas, the spread of the concept in France remains little studied. In this article, we propose to follow the circulation of the concept in France, at the national scale and within four local case studies, using social science methodology. At the national scale, we identify a rather achieved institutionalisation of the concept, through four main paths. However, at the local level, the appropriation of the concept is more marginal. The case studies show varying degrees of appropriation of the concept, ranging from an absence of mobilisation of the concept despite practices that correspond to IUCN definition, to a strategic use of the concept for specific contexts or objectives. To explain this difference between national and local levels, we identify two hypotheses. First, NbS as “conceptual innovations” seem to be wellsuited to the way public policy operates at national level but entails limits when applied at the local level. Second, we underline how the public policy tools mobilised to promote the concept are limited to produce an interest from local actors.
Circulant dans les arènes internationales, le concept de Solutions fondées sur la Nature (SfN) est apparu au cours de la dernière décennie dans les politiques environnementales et des risques liés à l’eau. Les SfN doivent permettre de répondre à des défis sociétaux tout en préservant ou favorisant la biodiversité. Nous proposons ici de suivre l’institutionnalisation du concept en France en nous appuyant sur des méthodes de sciences humaines et sociales. Au niveau national, nous identifions une institutionnalisation assez forte du concept dans les politiques publiques à travers différents vecteurs d’intégration. Les cas d’étude montrent des modalités d’appropriation du concept variables à l’échelle locale, oscillant entre une absence de mobilisation du concept malgré des pratiques qui semblent similaires à la définition de l’UICN, à un usage du concept stratégique dans certains contextes. Afin d’expliquer cette différence d’appropriation, nous avançons deux hypothèses. La première concerne l’« innovation conceptuelle » que représente les SfN, qui semble adaptée aux modes de fonctionnement des politiques publiques à l’échelle nationale, mais qui trouve certaines limites dans sa déclinaison à l’échelle locale. La seconde concerne les instruments d’action publique mobilisés pour promouvoir le concept, qui ne semblent pas permettre d’aboutir à un processus d’intéressement des acteurs locaux.
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