Recommendation of health-based biological guidance value for aluminium and its inorganic compounds for workers and the general population
Recommandation de valeur biologique indicative basée sur la santé pour l'aluminium et ses composés inorganiques pour les travailleurs et la population générale
Abstract
Human biomonitoring is a useful tool for assessing exposure to chemicals, and the resulting individual and collective health risks, in both occupational and environmental settings. It allows targeting of preventive measures on specific populations or tasks, then to assess their effectiveness. For the interpretation of biomonitoring results, health-based reference values are needed. For aluminium exposure biomonitoring, this element is generally measured in blood (whole blood, serum or plasma) and/or urine. As blood measurements lack of sensitivity for individual biomonitoring in people with
normal renal function, urinary aluminium is preferred as a biomarker of exposure both in the workplace and for the general population. In workers, urine sampling is recommended at the end of shift and end of the working week Literature analysis showed that the critical effects for aluminium toxicity in humans were neurological and consisted in cognitive impairment (especially in memory and concentration tasks). The available data were estimated sufficient for the recommendation of health-based biological limit values aiming at preventing neurotoxic effects for both workers and general population. A total of 21 cross-sectional studies and 4 longitudinal studies reporting human biomonitoring data and cognitive effects following occupational exposure to aluminium were analysed. Two longitudinal studies were considered for the identification of a point of departure for the elaboration of a biological limit value for workers and a toxicological reference value for the general population. A general population guidance value corresponding to the 95th percentile of background levels measured in a general population of French adults was also recommended. It allows the identification of overexposure before health-based limit values are attained.
La biosurveillance humaine est un outil utile pour évaluer l'exposition aux produits chimiques et les risques sanitaires individuels et collectifs qui en découlent, tant en milieu professionnel qu'environnemental. Elle permet de cibler les mesures préventives sur des populations ou des tâches spécifiques, puis d'évaluer leur efficacité. Pour l'interprétation des résultats de la biosurveillance, des valeurs limites biologiques basées sur la santé sont nécessaires. Pour la biosurveillance de l'exposition à l'aluminium, cet élément est généralement mesuré dans le sang (sang total, sérum ou plasma) et/ou dans l'urine. Les mesures sanguines manquant de sensibilité pour la biosurveillance individuelle chez les personnes ayant une fonction rénale normale, l'aluminium urinaire est préféré comme biomarqueur d'exposition à la fois sur le lieu de travail et pour la population générale. Chez les travailleurs, un prélèvement d'urine est recommandé en fin de poste et en fin de semaine de travail. L'analyse de la littérature a montré que les effets critiques de la toxicité de l'aluminium chez l'homme étaient neurologiques et consistaient en une altération cognitive (en particulier dans les tâches de mémoire et de concentration). Les données disponibles ont été jugées suffisantes pour la recommandation de valeurs limites biologiques basées sur la santé visant à prévenir les effets neurotoxiques pour les travailleurs et la population générale. Au total, 21 études transversales et 4 études longitudinales rapportant des données de biosurveillance humaine et des effets cognitifs suite à une exposition professionnelle à l'aluminium ont été analysées. Deux études longitudinales ont été considérées pour l'identification d'un point de départ pour l'élaboration d'une valeur limite biologique pour les travailleurs et d'une valeur toxicologique de référence pour la population générale. Une valeur guide pour la population générale correspondant au 95e percentile des niveaux de fond mesurés dans une population générale d'adultes français a également été recommandée. Elle permet d'identifier une surexposition avant que les valeurs limites sanitaires ne soient atteintes.
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