L'emprunt à moyen et long terme constitue la principale source de financement des entreprises nouvelles en viticulture. La faiblesse des apports en fonds propres fait de la banque un partenaire incontournable de ces entreprises. La banque peut accompagner l'entrepreneur de deux façons. Elle peut ajuster la disponibilité du crédit en fonction des performances de l'entreprise ; les processus d'investissement dépendent alors de l'évaluation continue des entrepreneurs par le banquier (monitoring). Elle peut aussi limiter le montant de la dette à un certain niveau d'investissement ; dans ce cas, l'investissement implique un sacrifice en termes de revenus, ce qui peut être dissuasif pour l'entrepreneur. Nous proposons un modèle qui prend en compte à la fois l'anti-sélection et l'aléa moral dans la relation entre le banquier et l'entrepreneur. Nous testons économétriquement les hypothèses issues de la modélisation grâce à une base de données originale construite en partenariat avec le Crédit Agricole. Nous montrons ainsi l'importance du monitoring bancaire dans la résiliation des projets d'entreprise et leurs évolutions.