Expérimentation animale : biologie, éthique, réglementation - INRAE - Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Productions Animales Année : 1999

Animal experimentation: Biological, ethical and legislative elements

Expérimentation animale : biologie, éthique, réglementation

Résumé

Experiments on living animals are often criticised on ground that they impose unjustified suffering of animals. The present paper is a review of biological, and legislative elements that can help resolve concerning animal experimentation. First, the main stress reactions and signs of pain are presented. stress has consequences on several biological (such as energy metabolism), it must be limited in experiments - whose aim is not to study stress - by limiting constraints on animals and habituating to experimental procedures. Second, whereas the attributed by philosophers to animals varies from mere objects that can be used by humans to a sensitive creature willing to live, most of them accept animal experimentation to some extent because of a difference between animals and humans. Biologists have proposed rules to limit the use of animals in experimentation (3 R: Replacement, Reduction, Refinement) and tools to evaluate experimental protocols by taking into account the benefit of the research on the one hand and the constraints on the animals on the other hand. Third, national legislation has been set up to control animal experimentation. In France, scientists who want to experiment on animals must be licensed. In other countries, like in Canada or Australia, any experiment must be approved by a committee made of people involved in animal experimentation.
L’expérimentation sur des animaux, êtres vivants sensibles, reçoit souvent des critiques car elle peut entraîner des souffrances qui, aux yeux de certains, sont injustifiées. Cet article a pour objectif d’apporter des éléments de biologie, d’éthique et de réglementation à la réflexion sur la légitimité de l’expérimentation animale. Les réactions de stress et les symptômes de la douleur sont décrits. Etant donné que ces réactions peuvent avoir des conséquences sur le fonctionnement de l’organisme, il apparaît nécessaire de limiter le stress lors des expériences (à moins que cela soit le sujet d’étude). La réflexion éthique renvoie à ce qu’il est recevable ou non de faire. Bien que le statut de l’animal ait évolué de celui d’objet au service de l’Homme vers celui d’être sensible motivé pour vivre, les philosophes accordent généralement une place à l’expérimentation animale, arguant d’une certaine différence entre l’Homme et l’animal. De leur côté, certains biologistes proposent des règles de conduites (3 R : remplacement, réduction, raffinement) ou des modes d’évaluation de la recherche permettant de peser d’une part l’intérêt d’une expérimentation et d’autre part les contraintes imposées aux animaux. La réglementation française en matière d’expérimentation animale repose sur l’autorisation des chercheurs. Dans d’autres pays, les projets d’expérimentation doivent faire l’objet d’une autorisation après évaluation par un comité composé à la fois de chercheurs et de personnes n’expérimentant pas sur animaux.

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Identifiants

  • HAL Id : hal-02698304 , version 1
  • PRODINRA : 67446
  • WOS : 000085145700012

Citer

Isabelle Veissier. Expérimentation animale : biologie, éthique, réglementation. Productions Animales, 1999, 12 (5), pp.365-375. ⟨hal-02698304⟩
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