Stress thermique prénatal ou postnatal : conséquences sur les performances de croissance et des indicateurs de qualité de viande chez le porc - INRAE - Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement Accéder directement au contenu
Poster De Conférence Année : 2019

Stress thermique prénatal ou postnatal : conséquences sur les performances de croissance et des indicateurs de qualité de viande chez le porc

Résumé

L'objectif de ce travail exploratoire financé dans le cadre des Cl PHASE était de valider l'hypothèse d'un impact du stress thermique anténatal pendant la gestation sur les performances et les capacités d'adaptation des descendants. Un total de 24 truies réparties en 2 lots de 12 animaux a été utilisé. Du 6ème au 109ème jour de gestation, le lot expérimental a été soumis à un challenge thermique chronique cyclique (variation nycthémérale de 28 à 34°C; lot GHS) et le lot témoin a été élevé dans des conditions thermoneutres (18 à 24°C; lot GTN) .. En sortie du post sevrage PS (#35 kg de poids vif; 10 sem d'âge), 24 femelles du lot GTN et 24 femelles du lot GHS ont été sélectionnées sur la base de la famille de père et de l'origine de la portée. Dans chaque lot, la moitié des animaux a été maintenue dans des conditions thermoneutres (18-24°(; lots GTN-TN et GHS-TN) et l'autre moitié a été soumise à un stress thermique (28-34°C; lots GTN-HS et GHS-HS) jusqu'à l'âge de 20 semaines. Indépendamment du traitement pendant la période anténatale, le stress thermique en phase de croissance a eu des effets négatifs sur la vitesse de croissance (en moyenne- 130 g/j pour les lots HS) et a logiquement affecté les réponses de thermorégulation. Sur l'ensemble de la croissance, les interactions entre le traitement thermique en gestation et en phase de croissance sur le gain de poids ou l'indice de consommation ne sont pas significatives même si le stress thermique en gestation tend à réduire le poids vif à 20 semaines (-8 kg en moyenne pour les lots GHS; P = 0,089). En moyenne, les lots GTN ont une température rectale et cutanée inférieure comparativement aux lots GHS (P < 0,05). Le cortisol salivaire, mesuré au 3ème et au 54ème jour d'engraissement, n'était pas affecté par le stress thermique en engraissement mais tendait à être plus élevé chez les GHS que les GTN (1 ,36 vs. 1,19 ± 0,16 ng/mL respectivement, P=0,066). La concentration plasmique des hormones thyroïdienne à 54 j est également affectée par la température en engraissement et par le traitement en gestation. A l'abattage, les porcs des lots GHS tendent à être plus gras et cet effet est accentué pour le lot GHS-HS. Les indicateurs de qualité de la viande sont très significativement affectés par la température d'élevage en phase de croissance. Les porcs soumis au stress thermique présentent un pH ultime plus élevé dans les muscles de la longe et du jambon (+ 0,05 à + 0, 17, P < 0,01) associé à un potentiel glycolytique musculaire réduit, une viande moins claire (jambon) et des pertes en eau réduites (P < 0,05), l'ensemble de ces paramètres indiquant une amélioration de la qualité technologique de la viande relativement à l'élevage à la thermoneutralité.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-02737435 , version 1 (02-06-2020)

Identifiants

  • HAL Id : hal-02737435 , version 1
  • PRODINRA : 490771

Citer

Aira Maye Serviento, Elodie Merlot, Armelle Prunier, Hélène Quesnel, Isabelle Louveau, et al.. Stress thermique prénatal ou postnatal : conséquences sur les performances de croissance et des indicateurs de qualité de viande chez le porc. Défis scientifiques Phase, Nov 2019, Rennes, France. 2019, Recueil des résumés. ⟨hal-02737435⟩
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