Artificial feeding in sheep and social enrichment: potential beneficial effect of the presence of adult sheep on lambs health and welfare
Allaitement artificiel ovin et enrichissement social : un bénéfice potentiel de la présence de brebis adultes sur la santé et le bien-être du jeune
Résumé
The lack of mother is likely to be a source of disturbance for artificially fed lambs. This study investigated the effects of the presence of adult ewes in order to overcome partially maternal deprivation, on the behaviour and welfare of such lambs from birth to 5 months of age. Three groups were investigated: mothered lambs (AM), lambs reared in a standard artificial feeding system (AAS), and artificially fed lambs reared in the presence of non-lactating adult ewes (AAB). At the behavioural level, a preference for the mother is seen at 1 month of age in AM, whereas it is expressed at 2 months for the adult sheep in the AAB group. The health status at 21 days is better in AM and AAB than in AAS lambs, the anal region being less soiled by faeces. In the early milk feeding period, growth rate is lower in AAB and AAS than in AM lambs, but the curves are reversed between 30 and 60 days. At 5 months, mothered lambs were the least heavy. Microbiological analyses of faeces show that at 7 and 30 days, half the lambs are infected with Clostridium perfringens, the AM group being the most affected (81%). After weaning, no AM lambs remain infected while the two other groups are. No significant difference appears in the intensity of the infection between AAB and AAS lambs. Most lambs respond to vaccination against chlamydiosis, without significant differences between treatments. Finally, two lambs died in each artificially fed group. The presence of adult ewes reduces some of the negative effects of artificial feeding, and this could offer interesting ways to improve the welfare of lambs.
L’absence de la mère est susceptible d’être source de perturbation pour les agneaux élevés en allaitement artificiel. Cette étude a évalué l’influence de la présence de brebis adultes, afin de pallier partiellement à la privation maternelle, sur le comportement et le bien-être de tels agneaux de leur naissance à l’âge de 5 mois. Trois groupes ont été examinés : agneaux maternés (AM), agneaux élevés en allaitement artificiel standard (AAS), et agneaux élevés en allaitement artificiel en présence de brebis adultes non allaitantes (AAB). Sur le plan comportemental, une préférence pour la mère s’exprime à 1 mois chez les agneaux AM, alors qu’elle se révèle à 2 mois pour les brebis adultes chez les agneaux AAB. L’état de santé des agneaux AM et AAB à 21 jours est meilleur que celui des agneaux AAS, l’arrière train étant moins souillé par les fèces. En début d’allaitement, la croissance est moindre chez les agneaux AAB et AAS que chez les agneaux AM mais les courbes s’inversent entre 30 et 60 jours, et à 5 mois, les agneaux maternés sont les moins lourds. Les analyses microbiologiques des fèces montrent qu’à 7 et 30 jours, la moitié des agneaux sont infectés par Clostridium perfringens, ceux du groupe AM étant les plus touchés (81%). Après sevrage, aucun agneau AM ne reste infecté alors que les autres conservent un pourcentage de positivité élevé ; les groupes AAB et AAS ne diffèrent pas significativement. La majorité des agneaux (69%) répondent à la vaccination contre la chlamydiose mais celle-ci n’est significativement pas affectée par les traitements. Enfin, deux agneaux sont morts dans chacun des groupes en allaitement artificiel. La présence de brebis amenuise donc certains effets négatifs liés à allaitement artificiel ; cette pratique pourrait offrir des pistes intéressantes en terme d’amélioration du bien-être des agneaux.