Les effets délétères du stress chronique sur la neurogénèse hippocampique dépendent du niveau d’émotivité chez la caille Japonaise - INRAE - Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement Accéder directement au contenu
Poster De Conférence Année : 2013

Les effets délétères du stress chronique sur la neurogénèse hippocampique dépendent du niveau d’émotivité chez la caille Japonaise

Résumé

De nombreuses études mammifères, principalement chez le rongeur, ont montré que le stress chronique était associé à des altérations comportementales importantes, des conséquences physiologiques et neurobiologiques affectant les capacités d’adaptation de l’animal. Au niveau neurobiologique des études récentes montrent que le stress chronique est un puissant modulateur de la neurogénèse hippocampique. Le stress chronique serait associé à une baisse de la prolifération et une diminution de la survie des nouveaux neurones au sein de l’hippocampe. Ces altérations seraient impliquées dans les déficits de mémoires constatés chez les individus souffrant de stress chronique. Elles participeraient aussi plus généralement à la dérégulation de l’état émotionnel de l’individu et à l’instauration d’un état dépressif. Chez l’oiseau, peu d’études ont révélé l’impact du stress chronique sur la neurogénèse hippocampique. Pourtant les oiseaux rencontrent fréquemment des événements stressants susceptibles d’induire un état de stress chronique. Par ailleurs, le cerveau d’oiseau adulte possède plus de régions neurogéniques que le cerveau de mammifère constituant ainsi un modèle de choix pour les études sur la neurogénèse. Notre étude révèle, chez la caille Japonaise, que l’exposition à des stimulations négatives répétées, susceptibles d’induire un état de stress chronique, est bien associée à des altérations des comportements émotionnels mais aussi à une diminution de la survie des nouvelles cellules (marquage BrdU) produites dans l’hippocampe. En revanche, la prolifération cellulaire (marquage PCNA) ne semble pas affectée par l’exposition aux stimulations négatives répétées. Grâce à des lignées d’oiseaux divergentes en termes de réactivité émotionnelle (lignée E+ émotive et lignée E- peu émotive) nous avons constaté que les effets du stress sur les comportements émotionnels et la survie cellulaire hippocampique étaient plus importants chez les oiseaux présentant la plus forte réactivité émotionnelle (lignée E+). De façon intéressante, nous avons aussi observé que ces effets semblaient spécifiques de la neurogénèse hippocampique puisqu’aucun n’effet du stress n’a été constaté au sein d’une autre région neurogénique, le lobe paraolfactif. Le stress est donc aussi chez l’oiseau un puissant modulateur de la neurogénèse hippocampique. L’observation que les effets délétères du stress sont plus importants chez les oiseaux présentant une forte réactivité émotionnelle indique que ce trait serait un facteur de susceptibilité
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-02809819 , version 1 (06-06-2020)

Identifiants

  • HAL Id : hal-02809819 , version 1
  • PRODINRA : 272017

Citer

Ludovic Calandreau, Lucile Butruille, Maryse Meurisse, Fabien Cornilleau, Chantal Porte, et al.. Les effets délétères du stress chronique sur la neurogénèse hippocampique dépendent du niveau d’émotivité chez la caille Japonaise. 5. Journées d'Animation Scientifique du département Phase (JAS Phase 2013), Oct 2013, Paris, France. 2013. ⟨hal-02809819⟩
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