Criblage in vitro d'une collection de plantes de la flore sauvage d'Auvergne pour leur potentiel à réduire les émissions de méthane par l'écosystème microbien du rumen
Résumé
A screening experiment was conducted to evaluate the potential of 156 plants species of Auvergne’s flora with or without secondary compounds (tannin, saponin, terpen…) as natural antimethanogenic additives in ruminant feeds. Effects of these plants used as pure substrate on fermentation pattern, digestion of organic matter and total gas and methane productions were studied in vitro in batch cultures. 600 mg of the plants were used with 40 ml of buffered rumen fluid (1/3 sheep rumen fluid + 2/3 ml culture medium) and incubated at 39°C for 24h. 143 plants species decreased significantly methane production from 10% to 90% of the control value (Lolium perenne L.). 40 plants which decreased methane production more than 40% were listed. Only 4 plants which keep the digestibility of organic matter close to the control value whereas 28 have a significant lower value. 8 plants inhibit strongly the fermentation and have a poor digestibility. Some fermentation parameters as propionate or acetate productions, acetate/propionate ratio, hydrogen production suggest some hypothesis to explain the effect of the secondary metabolites. In a second step, a mixture design was assessed with 3 plants used as additive (0.3 w/w) of a basic diet. Their effect on methane production have been confirmed but no interaction was highlighted between the 3 additives or between the additives and the basic substrate.
d'Auvergne, avec ou sans composés secondaires (tanin, saponine, terpène ...) pour réduire les émissions de méthane de l'écosystème microbien du rumen. Les effets des plantes sur le profil fermentaire, la digestion de la matière organique (dMO) la production de gaz totale et de méthane ont été étudiés in vitro dans des batchs. 600 mg de plantes ont été utilisés en tant que substrat pur avec 40 ml de liquide ruminal tamponné (1 / 3 jus de rumen de mouton + 2 / 3 milieu de culture) et incubés à 39 ° C pendant 24 heures. 143 espèces de plantes ont diminué de manière significative la production de méthane de l'écosystème microbien de 10% à 90% de la valeur du témoin (ray-grass anglais, RGA). Les 40 plantes ayant une production de méthane inférieure de plus de 40% au RGA ont été groupées en 3 classes. Seulement 4 plantes ont une dMO similaire à celle du témoin alors que 28 plantes avaient une dMO plus faible de 7 à 27 points. Enfin, 8 plantes ont inhibé fortement les fermentations avec une dMO inférieure de 45 à 28 points à celle du témoin. Les paramètres de la fermentation (production de propionate ou d'acétate, le rapport acétate /propionate, la production d'hydrogène ...) ont permis de suggérer différentes hypothèses pour expliquer l’action des métabolites secondaires. Dans un second essai trois plantes ont été utilisées en mélange comme additif à hauteur de 30% d'un substrat de base. Leur action sur la production de méthane a été confirmée mais les mélanges n'ont pas permis de mettre en évidence d'interaction entre ces 3 additifs ou entre les additifs et le régime de base.