Food efficiency of livestock in organic farming and competition with human nutrition
Efficience alimentaire des élevages bovins en Agriculture Biologique et compétition avec l’alimentation humaine
Résumé
Livestock are always intended to provide animal protein for human consumption. In the context of world
population growth and a decrease in the agricultural area (SDES, 2015), livestock farming is implicated
in its consumption of agricultural land and cereals that could be directly used for human consumption.
This study, based on a sample of farms in organic farming, aimed at i) characterizing the different
feeding systems, ii) identifying and quantifying the different types of animal feed in competition with
human food, and iii) measuring feed use efficiency as proposed by Laisse et al. (2017) and Mottet et al.
(2017). The efficiency of areas used for human consumption is based on a fixed assumption that only
permanent grassland is non-competitive, the other areas being likely to be edible for human. The
analysis of feed rations and production of 743 organic dairy farms and 411 organic beef farms led to
the estimate of an average 95m² required to produce one kilogram of animal protein in the dairy system and
508m² in the beef system. Beef farms are less efficient and use 2.73 kg of vegetable protein in
competition with human nutrition to produce 1 kilogram of animal protein, while dairy farms use an
average of only 1.61 kg. The most efficient farms in terms of converting plant protein are using more
grass and pastures in the livestock ration. The use of grassland in the systems often requires a larger
area than in farms using concentrates. The analysis carried out did not take into account the ecosystem
services of the grassland (biodiversity, carbon sequestration, water quality, quality of products).
L’élevage a pour vocation de fournir des protéines animales pour l’alimentation humaine. Dans le
contexte de croissance démographique mondiale et de diminution de la surface agricole (SDES, 2015),
l’élevage est mis en cause dans l’utilisation de surfaces agricoles et de céréales qui pourraient être
directement destinées l’alimentation humaine. Cette étude, basée sur un échantillon de fermes en
agriculture biologique, vise à i) caractériser les différents systèmes d’alimentation en élevage bovin
biologique, ii) identifier et quantifier les constituants de ration animale en concurrence avec
l’alimentation humaine, et iii) mesurer l’efficience alimentaire selon les méthodes proposées par Laisse
et al. (2017) et Mottet et al. (2017). L’efficience d’utilisation des surfaces vis-à-vis de l’alimentation
humaine s’appuie sur une hypothèse selon laquelle seule la prairie permanente est non concurrente,
les autres surfaces étant susceptibles d’être destinées à l’alimentation humaine. L’analyse de 743
élevages laitiers biologiques et 411 élevages allaitants biologiques a montré que 95m² étaient
nécessaires pour produire un kilogramme de protéines animales en système lait et 508m² en système
viande. Les élevages allaitants sont moins efficients et utilisent 2,73 kg de protéines végétales en
concurrence avec l’alimentation humaine pour produire 1 kilogramme de protéines animales, alors que
les élevages laitiers n’en utilisent en moyenne que 1,61 kg. Les élevages les plus efficients en termes
de conversion de protéines végétales sont ceux dont l’herbe occupe la plus grande place dans la ration
des animaux. La présence de l’herbe dans les systèmes nécessite souvent une surface plus
importante que dans les élevages utilisant plus d’aliments concentrés. L’analyse réalisée ne prend pas
en compte les services écosystémiques de la prairie (biodiversité, séquestration carbone, qualité de
l’eau, qualité des produits).
Origine | Fichiers produits par l'(les) auteur(s) |
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