The French West Indian nutrition transition determinants
Les déterminants de la transition nutritionnelle dans les Antilles françaises
Résumé
To address the increasing prevalence of obesity and chronic diseases in the French West Indies, it is important to study the mechanisms of the nutrition transition. Over 10 years, we have observed that the nutritional status and the diet quality have deteriorated and that the consumption of ultra-processed foods (UPF) has increased. However, it was weakly explained by the ageing of the population and the increase in the education level. Currently, four food profiles coexist: “healthy”, “traditional” which persists among older people while being abandoned among younger people in favour of “convenient”, and “transitioning” where traditional and modern foods coexist. Furthermore, per capita imports of animal proteins, saturated fatty acids and sugars increased between 1995 and 2016, particularly those from UPF. Also, although overall fibre imports per capita have decreased, those from UPF have increased. Thus, our results underline that the French West Indian nutrition transition is advanced but still ongoing, whose main determinants are the key elements of French West Indian economic development (income, urbanization, and retail expansion), which have influenced the nutritional content of imports.
Face aux prévalences croissantes d’obésité et de maladies chroniques dans les Antilles françaises, il est important d‘étudier les mécanismes de la transition nutritionnelle. Nous avons observé une dégradation de l’état nutritionnel et de la qualité de l’alimentation et une hausse des consommations d’aliments ultra-transformés (AUT) sur dix ans faiblement expliquée par le vieillissement de la population et l’augmentation du niveau d’étude. Actuellement, quatre profils alimentaires cohabitent : « sain », « traditionnel » persistant chez les plus âgés mais abandonné chez les jeunes au profit du « moderne », et « en transition » où coexistent des consommations traditionnelles et modernes. Par ailleurs, les importations par habitant de protéines animales, d’acides gras saturés et de sucres ont augmenté entre 1995 et 2016, et particulièrement celles issues d’AUT. Aussi, même si les importations de fibres globales par habitant ont diminué, celles issues d’AUT ont augmenté. L’ensemble de nos résultats indique une transition nutritionnelle antillaise avancée mais toujours en cours dont les déterminants sont les éléments clés du développement économique des Antilles (revenu, urbanisation et expansion des grandes surfaces), qui ont influencé le contenu nutritionnel des importations.