Alternatives to prosulfocarbe and study of their use
Alternatives au prosulfocarbe et étude de leur mobilisation
Résumé
Prosulfocarb is a residual herbicide primarily used on winter cereals and potatoes to control grassy weeds such as ryegrass or foxtail and some broadleaf weeds, in pre -emergence or early post-emergence applications. In 2020, it was the 2nd most used herbicide in France, just after glyphosate. This herbicide is regularly present in the atmosphere and contaminates various products intended for human or animal consumption. The regulatory rule changed in 2017, then in 2018, to avoid this contamination by fixing the need to use low-drift nozzle sprayers and to apply a buffer zone of 500m/1km between the field to be treated with prosulfocarb and the fields of sensitive crops such as orchards, market gardening, buckwheat or chia.
The objective of this work was to identify alternatives to prosulfocarb and to assess the technical and economic impact of their use on farms. When prosulfocarb is not used, it may lead to switching to other chemical herbicides. Organic Farming (OF) systems use non-chemical alternatives to herbicides, such as mechanical weeding and preventative actions, to reduce weed pressure. In many cases, the application of alternatives to prosulfocarb, whether chemical or not, does not impair the direct marginal costs of benefits per unit area at the plot scale. Although, as for the non-chemical alternatives, the higher prices and lower costs of OF may partly compensate for the lower yields. Weed control systems combining chemical and non-chemical solutions are regularly used. In cereal crops, national statistics show that a two-week shift in the sowing date makes it possible to limit herbicide treatments but slightly reduce yields. In potato fields, farmers could reduce the application of the herbicide only on the row with mechanical interventions on the inter-row.
These approaches can reduce agriculture's reliance on prosulfocarb, but we found that three scenarios including a fairly widespread shift in wheat sowing dates needed to be combined to reduce prosulfocarb by more than 30% consumption. It is a considerable effort. Thus, the mobilization of all the prophylactic levers and the involvement of all the actors concerned (plant breeding, agricultural machinery, etc.) are necessary to accelerate the transitions towards weed management systems less dependent on prosulfocarb.
En 2021, le prosulfocarbe est le deuxième herbicide le plus utilisé en France après le glyphosate et les tonnages n’ont cessé d’augmenter. Avec un peu plus 6500 tonnes achetées, cet herbicide approche 15% de la totalité des substances actives vendues en France en 2021, hors produits de biocontrôle ou applicables en Agriculture Biologique. Il est utilisé pour lutter contre les adventices, tout particulièrement certaines graminées dont la gestion est problématique pour les céréales (à l’automne) et la culture de Pomme de terre (au printemps). L’attrait pour cette molécule s’est accru avec le retrait d’autres herbicides qui avaient un spectre d’activité assez similaire mais présentaient des impacts sur la qualité des eaux de surface et souterraines. La règlementation cadrant les utilisations du prosulfocarbe a été rendue plus stricte en 2017 puis en 2018, conduisant notamment à définir une large zone tampon autour des parcelles à traiter pour ne pas contaminer l’entourage. Cette mesure d’exception n’a toutefois pas permis de faire disparaitre les contaminations des productions de cultures ‘non cible’ à destination de l’alimentation humaine et animale. Le rapport conclut qu’il n’existe pas à ce jour de levier non chimique curatif apportant une alternative mobilisable pour se substituer au prosulfocarbe à moins de repenser plus en profondeur les systèmes de culture/de production. Les agriculteurs qui s’en passent bénéficient d’une situation relativement saine au départ qu’ils peuvent entretenir en mobilisant des actions préventives comme la diversification des rotations et les décalages de date de semis et du désherbage mécanique. Pour la Pomme de terre, il serait sans doute possible de restreindre les volumes de prosulfocarbe employés en limitant les applications aux seuls rangs de pomme de terre. Cela nécessite toutefois d’équiper en conséquence la ferme France, ce qui peut prendre un peu de temps. Les secteurs amont et aval de l’agriculture disposent de moyens de contribution pour contenir le recours au prosulfocarbe à travers une adaptation de l’offre variétale, de nouveaux équipements ou encore le maintien de filières de diversification.
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