Les interactions entre les mitochondries et le réticulum endoplasmique, appelés MAMs, sont altérés dans le foie de souris obèses, avec insulino-résistance (IR) et stéatose, des situations également associées à une diminution de la glycinémie. Certains nutriments pouvant réguler les MAMs, nous avons testé si une supplémentation en glycine pouvait réduire la stéatose et l’IR hépatique, en améliorant l’intégrité des MAMs. Des souris C57BL/6JOlaHsd (mâles, 6 semaines) ont été nourries avec un régime standard (SD) ou obésogène (HFHS). Après 7 semaines de régime, la moitié des souris HFHS a reçu de la glycine (400mg/kg) pendant 6 semaines (HFHS-G), puis un phénotypage a été réalisé [in vivo: poids, glycémie à jeun, tests de tolérance au glucose ou au pyruvate (1,5g/kg); foie : poids, contenu en triglycérides et réponse à l’insuline (0,75U/kg)]. Des hépatocytes primaires de rats ont été également cultivés +/- glycine (5mM). Dans les 2 approches, la structure des MAMs a été explorée par microscopie électronique. In vivo, la glycine ne modifie pas la prise de poids, le poids du foie, la glycémie à jeun et les tests de tolérance au glucose ou au pyruvate. Au niveau hépatique, la glycine n’empêche pas l’accumulation de triglycérides liée au régime HFHS. Pourtant, la glycine module positivement l’intégrité des MAMs puisqu’elle restaure l’étendue des points de contact mitochondrie-RE au niveau SD (HFHS-G et SD vs. HFHS : 8,6 vs. 6,1% de la circonférence mitochondriale, p<0,0001). La phosphorylation d’Akt en réponse à l’insuline est diminuée de 40,5% dans le groupe HFHS (p<0.01) et tend à être restaurée au niveau SD chez les souris HFHS-G. Des résultats similaires sont obtenus in vitro. Bien que la glycine soit capable de restaurer l’intégrité des MAMs et améliore la signalisation de l’insuline dans le foie, aucun effet bénéfique n’est retrouvé sur le profil métabolique global des souris HFHS.