Les métabolites sériques humains circulants dérivés de la consommation d'un extrait de safran (Safr'InsideTM) protègent les neurones du stress oxydatif : considérations pour les troubles dépressifs - INRAE - Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement
Communication Dans Un Congrès Année : 2024

Les métabolites sériques humains circulants dérivés de la consommation d'un extrait de safran (Safr'InsideTM) protègent les neurones du stress oxydatif : considérations pour les troubles dépressifs

Fabien Wauquier
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Line Boutin-Wittrant
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Line Pourtau
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David Gaudout
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Benjamin Moras
Adeline Vignault
Camille Monchaux de Oliveira
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  • IdRef : 260563757
Julien Gabaston
Carole Vaysse
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Karène Bertrand
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Hélène Abrous
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Lucile Capuron
Nathalie Castanon
David Vauzour
Véronique Roux
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Nicolas Macian
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Gisèle Pickering
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Yohann Wittrant

Résumé

Introduction et but de l’étude : Il a été démontré que l’augmentation du stress oxydatif joue un rôle central dans la vulnérabilité à la dépression, et les antidépresseurs peuvent réduire l’augmentation du stress oxydatif chez les patients. Parmi les plantes aux propriétés anti-inflammatoires et antioxydantes, le safran, une épice dérivée de la fleur de Crocus sativus, est également connu pour ses effets positifs sur la dépression, potentiellement grâce à ses propriétés de recapture de la sérotonine. Cependant, les mécanismes moléculaires sous-jacents à ces effets et leurs bienfaits pour la santé humaine ne sont pas encore clairs. Matériel et méthodes : En utilisant une approche clinique ex vivo originale, nous avons démontré pour la première fois que les métabolites humains circulants et produits suite à la prise de safran (Safr’InsideTM) protègent les neurones humains de la neurotoxicité induite par le stress oxydatif. Un groupe de 10 hommes sains (âge : 25,0 ans, +/-5,1 ; IMC : 23,9 kg/m2, +/-2,3 ; >60 kg ; sans traitement médicamenteux ; et sans distinction d’origine ethnique) se sont portés volontaires pour cette étude. La première étape de l’étude visait à déterminer le pic d’absorption des métabolites de l’extrait de safran, et notamment des crocétines. Dix volontaires sains à jeun depuis 12 h ont reçu 300 mg d’un extrait de safran (SaE). Une fois le pic d’absorption déterminé, les volontaires ont été rappelés pour le prélèvement de la fraction sérique enrichie. Pour cette deuxième phase clinique, huit volontaires sains à jeun depuis 12 h ont reçu 300 mg de SaE sous forme d’une capsule. 50 mL de sang veineux ont été prélevés avant et après 'ingestion pour le prélèvement d'un sérum naïf et enrichi. Ces sérums ont ensuite été rendus compatibles avec la culture de cellules humaines selon une méthodologie protégée et exploitée par Clinic’n’Cell SAS. Des neurones humains ont été incubés avec ces sérums pour déterminer l’influence des métabolites de l’extrait sur le comportement cellulaire. Pour analyser les effets des métabolites sériques de SaE sur le stress neurotoxique, des cellules SH-SY5Y différenciées ont été préincubées pendant 24 h dans le milieu MEM/F12 (1:1) en présence de 10 % de sérum naïf humain ou de sérum enrichi humain, selon le protocole Clinic’n’Cell avant un traitement supplémentaire de 24 heures avec 500 μM H2O2. Résultats et analyses statistiques: Pour suivre l’enrichissement des métabolites dans le sérum, nous avons utilisé la crocétine comme marqueur précis et validé de l’absorption de SaE. Les volontaires à jeun ont reçu 300 mg de SaE et le profil d’absorption des crocétines a été surveillé pendant 5 h. L’analyse du profil d’absorption a montré que la concentration maximale de crocétine était atteinte 90 min après l’ingestion (données non présentées). Par conséquent, du sérum enrichi en métabolites SaE a été collecté 90 min après l’ingestion pour la deuxième phase du protocole clinique. Ex vivo, nous avons démontré pour la première fois que les métabolites humains circulants produits suite à la prise de safran (Safr’InsideTM) protègent les neurones humains d'une neurotoxicité induite par un stress oxydatif en préservant la viabilité cellulaire et en augmentant la production de BNDF (+80%). En particulier, les métabolites ont stimulé de manière significative la libération de dopamine (+184%) et de sérotonine (+37%). De plus, les métabolites du safran étaient également capables de protéger le tonus sérotoninergique en inhibant l’expression du transporteur de sérotonine SERT et en régulant à la baisse le métabolisme de la sérotonine (-51,9% 5-HIAA). Conclusion: Dans l’ensemble, ces données fournissent de nouvelles perspectives biochimiques sur les mécanismes sous-jacents au bénéfice du safran sur la viabilité et l’activité neuronale chez l’humain dans un contexte de stress oxydatif impliqué dans la dépression.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-04698791 , version 1 (16-09-2024)

Identifiants

  • HAL Id : hal-04698791 , version 1

Citer

Fabien Wauquier, Line Boutin-Wittrant, Line Pourtau, David Gaudout, Benjamin Moras, et al.. Les métabolites sériques humains circulants dérivés de la consommation d'un extrait de safran (Safr'InsideTM) protègent les neurones du stress oxydatif : considérations pour les troubles dépressifs. Journées Françaises de Nutrition, Société Française de Nutrition, Dec 2024, Strasbourg, France. ⟨hal-04698791⟩
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