Les coproduits de l’industrie agro-alimentaire : des ressources alimentaires de qualité à ne pas négliger - INRAE - Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue INRA Productions Animales Année : 2018

Byproducts from the agro-food industries: quality feedstuffs not to be neglected

Les coproduits de l’industrie agro-alimentaire : des ressources alimentaires de qualité à ne pas négliger

Résumé

For decades, agro-food chains have been producing either first or second transformation byproducts, which represent in France a significant amount of resources (12 million tons of dry matter, Réséda 2007). These byproducts come mainly from the crushing sector (29 %), sugar refinery (14 %) and starch industry (13 %). Most of these resources (75 %) are used in animal feeding, including about 80 % via the compound feed industry and 20 % directly on the farms. Hence, agro-industrial by-products, which are clearly defined as non-waste products by French and European regulations, have become raw materials used in animal feed and must therefore comply with the regulations applicable to such products. The availability of these byproducts can vary considerably over time with a marked seasonality for certain sectors, as well as spatially according to the distribution of agro-food factories on the territory and the overlap with the animal production areas. The technological processes generating these byproducts can differ from one sector to another. Botanical and chemical composition of byproducts depend on the process implemented, which can evolve over time but also from one factory to another within the same agro-industry sector. Making the most of these byproducts in animal feeding is largely conditioned by the precise knowledge of the quality of the various organic (essentially cell walls and proteins) or mineral fractions accumulated in the byproducts, and of their utilization efficiency which can change strongly according to the animal species (ruminants vs monogastrics) and according to the types of processes applied. Some feeding recommendations and sanitary rules must be enforced to ensure an optimal utilization of byproducts by the animals without decreasing their performances. Therefore, these byproducts have a real economic value that can be determined, even for ruminants, using the low-cost linear programming formulation tools commonly used for monogastrics.
Depuis des décennies, les filières agroalimentaires génèrent des coproduits de première ou de deuxième transformation qui représentent en France un gisement important (12 millions de tonnes de matière sèche), dont plus de la moitié est issue des filières de la trituration (29 %), de la sucrerie (14 %) et de l'amidonnerie-féculerie (13 %). Les trois-quarts de ces ressources sont valorisés en alimentation animale, pour 80 % environ via les aliments composés et 20 % directement en élevage. De ce fait, les coproduits, que les réglementations européenne et française distinguent clairement de la catégorie « déchets », sont des matières premières de l'alimentation animale à part entière et doivent en respecter la réglementation. La disponibilité de ces coproduits peut fortement varier dans le temps avec une saisonnalité marquée pour certaines filières, ou dans l'espace selon la répartition des usines agroalimentaires sur le territoire et la superposition avec les zones d'élevage. Les procédés technologiques générateurs de ces coproduits peuvent différer d'une filière à l'autre. La nature et la composition chimique des coproduits dépendent du procédé mis œuvre qui peut évoluer dans le temps, mais également d'une usine à l'autre au sein d'une même agro-industrie. Leur bonne valorisation en alimentation animale est largement conditionnée par une connaissance précise de la qualité des différentes fractions organiques (parois végétales et protéines, notamment) ou minérales accumulées dans les coproduits, et de l'efficacité de leur utilisation qui peut varier fortement selon l'espèce animale destinataire (ruminants ou monogastriques) et selon les types de process appliqués. Un certain nombre de recommandations alimentaires et sanitaires doivent être appliquées pour garantir une utilisation optimale des coproduits par les animaux sans pénaliser leurs performances zootechniques. Ces coproduits présentent de ce fait une réelle valeur économique qu'il est possible de déterminer, même pour les ruminants, au moyen des outils de formulation à moindre coût par programmation linéaire couramment utilisés chez les monogastriques.
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Paternité - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification

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Citer

Patrick Chapoutot, Benoît Rouille, Daniel Sauvant, Bénédicte Renaud. Les coproduits de l’industrie agro-alimentaire : des ressources alimentaires de qualité à ne pas négliger. INRA Productions Animales, 2018, 31 (3), pp.201-220. ⟨10.20870/productions-animales.2018.31.3.2353⟩. ⟨hal-02623504⟩
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