Linseed supplementation of dairy cows: Effects on performances, methane emissions, milk composition and dairy products
L’apport de lin dans la ration des vaches laitières : Effets sur la production, la composition du lait et des produits laitiers, les émissions de méthane et les performances de reproduction
Résumé
Supplementation of the dairy cow diet with linseed products is developing, aiming at increasing milk nutritional quality and decreasing methane output. Feedstuffs rich in polyunsatured fatty acids (FA) (especially linolenic acid) are used to complement diets poor in these FA, to produce a milk lower in saturated FA and with a lower linoleic/linolenic ratio. Linseed is indeed rich in linolenic acid. Greenhouse gas mitigation (including methane) is also a concern for the animal sector. Many studies involving linseed supplementation (with various processing treatments) have been published, and now enable to draw some conclusions about its effects. This article focuses on the supply of linseed and the various processing treatments. The effects of linseed on milk production, the composition of milk and dairy products, methane production and reproduction are reviewed. The results on milk production and composition are based on 41 published trials. Linseed cultivation is of little importance in France. Linseed in France is mainly supplied from European countries and Canada. Linseed varieties have different levels of linolenic acid. Dietary supplementation of cows with linseed slightly decreases dry matter intake, without significant effects on milk production. Milk saturated FA content is decreased and milk C18:1-trans are increased, especially with unprotected supplements (oil, extruded seeds). The C18:2 n-6 content is generally unchanged (except with oils) and starch-rich diets(for trans FA). The proportion of C18:3 n-3 is multiplied by 2 to 3 with the most effective treatments (seeds, flour), and can reach 1.4% of milk FA, with this type of supplement. The amount of lipid added does not significantly affect the milk content in C18:2 n-6 and C18:3 n-3, while it does for the C18: 1-trans. Butter and cheeses have the same FA composition as the milk used for their production. The organoleptic properties of butters and cheeses are not affected by linseed addition. Different effects are reported in the literature to explain a potential increase in fertility, which remains to be confirmed. Dietary linseed supplementation decreases the production of methane. In conclusion, dietary linseed supplementation of dairy cows has the same effects as those with the addition of grass in the diet, except for a higher content of trans FA.
La supplémentation en lin des rations des vaches laitières est une pratique qui se développe, avec pour objectifs l'amélioration de la qualité nutritionnelle du lait et la diminution des rejets de méthane. En effet, la recherche de laits moins riches en Acides Gras (AG) saturés et avec un rapport plus faible entre acide linoléique et acide linolénique, incite à utiliser des aliments riches en acides gras polyinsaturés (et en particulier en acide alpha-linolénique C18:3 n-3) pour corriger des rations insuffisamment riches en cet AGPI. Parmi les aliments des vaches laitières, le lin est un aliment particulièrement riche en C18:3 n-3. La diminution des rejets de gaz à effet de serre (dont le méthane) est également une préoccupation actuelle des filières animales. De nombreux essais de supplémentation en lin, sous différentes formes, ont été publiés ces dernières années, et les données disponibles permettent de tirer des conclusions sur ces effets attendus. Le présent article fait le point sur les disponibilités en lin et sur les différentes formes d'apport dans les rations. Les effets du lin sur la production laitière, sur la composition du lait et des produits laitiers, la production de méthane et la reproduction sont passés en revue. L’analyse des effets sur le lait s’appuie sur 41 essais zootechniques publiés. La culture de lin oléagineux est peu importante en France. L’approvisionnement est fait dans des pays européens et au Canada. Les variétés présentent des teneurs variables en acide alpha-linolénique. Résumé L’introduction de lin dans la ration diminue un peu la quantité de MS ingérée mais ne modifie en général pas la production laitière (volumes et taux). La teneur du lait en AG saturés diminue et le pourcentage en C18:1-trans est augmenté, et ce d’autant plus que l’apport de lipides se fait sous forme non protégée (graines extrudées, huile) et avec des rations riches en amidon (pour les AG trans). La teneur en C18:2 n-6 n’est en moyenne pas modifiée, sauf par l'apport d'huile. La proportion en C18:3 n-3 du lait est multipliée en moyenne par 2 ou 3 pour les formes pratiques les plus efficaces (graines aplaties, farine), et peut atteindre jusqu’à 1,4% des AG du lait avec ce type de supplémentations. Il n’apparaît pas d’effet dose de lipides apportée pour le C18:2 n-6 et le C18:3 n-3, alors qu’il en existe un pour les C18:1-trans. Le beurre et les fromages ont la même composition en AG que le lait dont ils proviennent. Les qualités organoleptiques de beurres et fromages ne sont pas modifiées par l’addition de lin dans la ration. Différents effets sont cités dans la bibliographie pour expliquer une augmentation potentielle de la fertilité, qui reste à confirmer. La production ruminale de méthane est diminuée par l'ajout de lin dans la ration. En conclusion, l'ajout de lin à la ration des vaches laitières a des effets analogues à ceux d’introduction d’herbe dans le régime fourrager, à l’exception d’une teneur en AG trans supérieure.
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