Comparer trois méthodes d'évaluation pour déterminer la proportion de vert et de sec d'un échantillon d'herbe. Tri manuel, analyse d'images et spectroscopie dans le proche infrarouge (SPIR)
Résumé
Lors d’expérimentations s’intéressant à l’impact du pâturage sur l’évolution du couvert végétal, nous utilisons plusieurs indicateurs pour caractériser l’état de la végétation prairiale. La proportion de matériels vert et sec dans la biomasse aérienne d’une prairie constitue un indicateur intéressant, en lien avec la valeur nutritive de l’herbe disponible mais long à mettre en oeuvre car généralement obtenu à partir d’échantillons d’herbe triés manuellement. Pour gagner en efficacité, nous avons testé deux autres méthodes qui pourraient se substituer au tri manuel : l’analyse d’images (AI) et la spectroscopie dans le proche infrarouge (SPIR). Nous avons comparé les trois méthodes sur 125 échantillons d’herbe obtenus sur des prairies variées du point de vue de leur végétation. Les deux méthodes originales présentent des avantages, notamment une plus grande répétabilité des conditions d’analyse des échantillons et surtout un considérable gain de temps. L’AI ne nécessite pas de traitement particulier de l’échantillon d’herbe qui, cependant, doit être numérisé peu de temps après son prélèvement, avant d’être flétri. La SPIR demande un peu plus de préparation (séchage et broyage de l’échantillon) mais le spectre d’absorption obtenu permettrait d’accéder à des données intéressantes pour le domaine de nos expérimentations sans passer par le tri ou le dosage chimique (proportion vert/sec, Matière Azotée Totale (MAT)…). Les régressions obtenues entre tri manuel et AI puis entre tri manuel et SPIR sont bonnes (R2= 0,9387 entre tri et AI et R2 = 0,9645 entre tri et SPIR) et font envisager une substitution du tri manuel par ces méthodes.
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