La pérennité et la durabilité des élevages de ruminants dépendent des capacités adaptatives des femelles - INRAE - Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue (Article De Synthèse) Productions Animales Année : 2004

Coping abilities of the females and sustainability of ruminant livestock systems

La pérennité et la durabilité des élevages de ruminants dépendent des capacités adaptatives des femelles

Résumé

From a systemic point of view, the breeder can be considered as the decisional component of the livestock farming system, whereas animals are usually depicted to be part of the biotechnical component. The animal itself can be considered as an autonomous biological system subjected to environmental constraints, whose abilities to survive, to grow, to reproduce and, finally to cope with the environnement and the livestock practices, play a major role in the ability of the livestock system to sustain. In such a conceptual representation of the system, the reproductive females play a major role as they determine in a great part the productivity and the durability of the system through their abilities to maintain their own production level (milk production, numeric productivity) and to save their reproductive efficiency (repeated pregnancies and lactations) over years. Considering the animal level and its lifespan, it is clear that the capacities to adapt rely on behavioural and physiological regulatory processes. Such processes are particularly revealed along studies in which biological mechanisms are involved to face the nutritional constraint (grazing behaviour, body reserves’ dynamics). Focusing on the feeding constraint is quite interesting as regulatory processes implied in the energetic metabolism may interfere directly or indirectly with the reproductive function and thus, may play on the durability of the livestock system. A biological significance of such relationships between nutrition and reproduction is given that they allow the female to be informed about the associated risk of entering a productive process facing the uncertainty of the nutritional context. If the general mechanisms implied in the adaptability to cope with the underfeeding constraint are conserved in ruminants, the thresholds (or priorities) may largely differ according to the breed within the same species. Breeds are more or less able to cope with a new herd management or new nutritional conditions. In such a context, we point out that failures in reproduction, that might be interpreted by the breeder as an inability of the female to adapt, might have a sense on a biological point of view in regards to the adaptation to the nutritional risk. Hence, in order to evaluate the ability of the ruminants livestock farming systems to perpetuate in hard environments (maintaining their production levels) or to assess sustainable objectives (opening bushy landscapes by increasing grazing pressure), animals’ inherent adaptive potentialities have to be well known
Dans une représentation systémique du système d’élevage, l’éleveur incarne la composante décisionnelle du système, tandis que l’animal constitue, avec la ressource, sa composante biotechnique. L’animal lui-même peut être considéré comme un système biologique soumis à un environnement contraignant, dont les aptitudes à survivre, croître, se reproduire et s’adapter jouent un rôle fondamental dans la pérennité du système d’élevage. Les femelles reproductrices tiennent une place particulière dans cette représentation car non seulement elles déterminent une large part de la productivité du système par leur propre niveau de production (production laitière, productivité numérique), mais elles en assurent également sa reproductibilité au cours du temps (investissement reproductif).A l’échelle de l’individu et de sa durée de vie, les modalités d’adaptation reposent sur des processus de régulations comportementales et physiologiques. De tels processus ont été particulièrement mis en avant par les études portant sur l’aptitude des femelles de ruminants à s’adapter à la contrainte nutritionnelle(comportement alimentaire au pâturage et aptitude à constituer et mobiliser les réserves adipeuses). L’adaptation à la sous-nutrition revêt un intérêt particulier pour la pérennité des systèmes d’élevage en milieux difficiles dans la mesure où les processus de régulation du métabolisme énergétique interviennent sur la fonction de reproduction et sont par ailleurs susceptibles d’informer la femelle, à des moments-clés de son cycle de production, du risque associé à l’enclenchement d’une nouvelle gestation. Si les mécanismes digestifs, métaboliques et hormonaux impliqués dans l’adaptation à la sous-nutrition sont identiques chez les ruminants, les seuils de réponse varient selon le génotype (espèce, race), révélant ainsi des différences de potentiel adaptatif. Par ailleurs, si certains échecs biotechniques peuvent être imputés à une moindre efficacité de la réponse adaptative, d’autres peuvent en revanche se révéler cohérents du point de vue du fonctionnement biologique de l’organisme et de la gestion de priorités telles que la survie de l’individu ou l’investissement maternel. Ainsi, lorsqu’il s’agit d’évaluer l’aptitude des systèmes d’élevage des zones difficiles à être pérennes, parleur capacité à assurer un certain niveau de production, et/ou durables, par leur aptitude à répondre à des enjeux d’entretien du milieu et de conservation de la ressource, il convient en particulier d’avoir une bonne connaissance des potentiels adaptatifs des animaux
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Dates et versions

hal-02683502 , version 1 (01-06-2020)

Identifiants

  • HAL Id : hal-02683502 , version 1
  • PRODINRA : 17979
  • WOS : 000226015300004

Citer

Fabienne Blanc-Vazeille, Francois Bocquier, Nathalie Debus, Jacques Agabriel, Pascal P. d'Hour, et al.. La pérennité et la durabilité des élevages de ruminants dépendent des capacités adaptatives des femelles. Productions Animales, 2004, 17 (4), pp.287-302. ⟨hal-02683502⟩
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