Feed Efficiency: towards a better understanding of it as a key element of sustainable livestock systems
Efficience alimentaire : comment mieux la comprendre et en faire un élément de durabilité de l’élevage
Résumé
Feed efficiency is an increasingly important driver for livestock systems, as it contributes not only to farm economy but also to sustainability. Feed efficiency can be studied at different levels, in this review we focus on the animal level and on variation between individuals. The review starts by considering the different definitions of efficiency with two broad classes of definition, those based on ratios of products to intake and those based on identifying residuals relative to average performance. Among the latter, the residual feed intake method is the most widely used and is accordingly described. Subsequent sections deal with the underlying biological mechanisms. With respect to digestive efficiency, retention time in the rumen and the microbial population are key. With respect to metabolic efficiency, the mechanisms involved in heat production, mitochondrial respiration, protein turnover, etc., as well as the influence of body reserves, are highlighted. The challenges and opportunities for generating sufficient phenotypic records to allow genetic selection for feed efficiency are discussed in the context of the opportunities provided by the advent of on-farm technologies. Finally, the links between efficiency and resilience are explored, as there are differences when comparing short- and long-term evaluations, with the latter being especially important for sustainability.
’efficience alimentaire est un caractère de première importance pour l’élevage, tant du point de vue économique que comme élément de sa durabilité. Si l’efficience alimentaire peut s’étudier à différentes échelles, le choix est fait de situer cette synthèse au niveau de l’animal et des variations individuelles. Dans un premier temps, les différentes définitions de l’efficience et des critères utilisés pour l’estimer sont abordées, en comparant les possibilités offertes par les critères de type ratio et ceux de type résidu. L’ingéré résiduel (ou Residual Feed Intake : RFI), critère le plus plébiscité aujourd’hui dans les études sur les ruminants, est présenté. Dans un deuxième temps, les mécanismes biologiques impliqués dans l’efficience alimentaire sont passés en revue, ainsi que les moyens de les étudier. On retrouve tout d’abord ce qui a trait à l’efficience digestive, avec notamment l’impact du temps de séjour ou de la population microbienne. Puis, les déterminants de l’efficience métabolique tels que la production de chaleur, le taux de renouvellement protéique, la respiration mitochondriale, ou encore l’influence de la composition corporelle sont également détaillés. Dans un troisième temps, nous évoquons les défis à relever afin de mettre en place une potentielle sélection sur le caractère, la difficulté majeure résidant dans le phénotypage d’un nombre suffisant d’individus. Enfin, les liens entre efficience et résilience sont explorés, afin de prendre en compte la performance de l’animal sur un pas de temps plus long et d’inclure l’importance de la durabilité.