Le travail du sol et les apports de matière organique (MO) sont deux facteurs impactant fortement les systèmes de cultures : ils modifient la structure du sol, la localisation des nutriments dans le profil, les communautés biologiques, la dynamique de l’eau etc. En 2023, l’unité expérimentale Maraîchage d’Alénya (66) a mis en place le dispositif SMART-Sol visant à étudier en sols limono-sableux l’impact de la réduction du travail du sol associé à des apports massifs de MO sur la santé des sols, les performances agronomiques et la dynamique de l’eau dans le sol. Quatre systèmes maraîchers sous abris en agriculture biologique sont étudiés. Il s’agit de T-ref : travail profond et animé associé à 30 T.ha-1 de compost (en année n-2), T-NA : travail profond et non animé, pas de compost en n-2, T-NAsup : travail superficiel non animé, et 200 T.ha-1 de compost (n-2) et NT : non travail du sol et 200 T.ha-1 de compost (n-2). La santé des sols a été évaluée par la méthode BiofunctoolÒ ; le suivi hydrique réalisé par des sondes TDR (Time Domain Reflectometry). Le premier cycle cultural implanté en concombre a montré un meilleur indice de santé des sols pour les modalités T-NAsup et NT. Ces systèmes ont également une bonne performance agronomique (rendement) et des sols tamponnant les apports d’eau avec des vitesses d’humidification et d’assèchement à priori plus lentes. T-NAsup est un système particulièrement efficient en eau. Les modalités T-ref et T-NA présentent les taux de mycorhization les plus élevés (endomycorhizes à arbuscules).