Consequences of peeling on pesticide residues and nutritional value of apples
Conséquences de l'épluchage sur les résidus de pesticides et la valeur nutritionnelle des pommes
Résumé
There is no doubt that eating fruits and vegetables is beneficial for our health because of the nutrients, fiber, vitamins, minerals and antioxidants they provide to our body. Among the fruits consumed in France, apples are at the top with an average consumption of 17 kg per year and per household. Apples are rich in many phyto-constituents and micronutrients that are beneficial for health such as fiber, polyphenols, vitamin C and magnesium.
However, in order to deal with the many bio-aggressors of crops, apple growing can use phytosanitary treatments that may result in the presence of pesticide residues on/in the fruit. Depending on the type of treatment, these residues may be mainly located on the surface of the fruit (contact agents) or in the flesh of the fruit (systemic agents). Although in all cases, the regulations require that the residue content of each active substance be lower than the maximum residue limit (MRL) and that the controls carried out by the DGCCRF show exceedance rates of less than 4% in foodstuffs of plant origin, consumers generally want to reduce their exposure to pesticides as much as possible, while retaining the health benefits of the fruit.
Among the scientific studies carried out to date, many show that peeling fruits leads to a reduction in the pesticide residue content of the latter. However, these studies generally concern a limited number of active substances, do not specifically concern apples sold on the French market and do not carry out a joint analysis of the consequences of peeling on pesticide residues and the phyto-constituent and micronutrient contents of apples.
Using apples collected on the French market and analyzed whole and peeled, our study aimed to compare not only the residual levels of pesticides but also the content of certain micronutrients. The possible health consequences of peeling were discussed based on consumption practices in France.
Two varieties of apples were selected in this study (Golden Delicious and Royal Gala), representing 50% of all apples consumed in France. Samples of 10 batches of 50 apples were taken from the most popular types of points of sale for the French. The apples were then washed, dried and cut. For each apple, half was peeled, the other half not. Seventy-three active substances (AS) were sought and the contents of polyphenols, fibers, magnesium and vitamin C were measured in the samples by independent laboratories accredited by the French Accreditation Committee (COFRAC).
The apple samples were homogenized before analysis. Pesticide residues were analyzed by high-performance liquid chromatography coupled with tandem mass spectrometry (LC-MS/MS) and/or by headspace gas chromatography coupled with mass spectrometry (HS-GC-MS) and/or by gas chromatography with tandem mass spectrometry (GC-MS/MS).
In addition, 4 nutrients and microconstituents of interest were measured: vitamin C (HPLC), total polyphenols (colorimetric method using the Folin-Ciocalteu reagent), dietary fiber (determined by enzymatic digestion and gravimetric analysis) and magnesium (ICP-MS).
Of the 73 SAs investigated, only 7 were quantifiable (SA ≥ LOQ1) and 3 were detectable (LOD2 ≤ SA
Il ne fait aucun doute que la consommation de fruits et légumes est bénéfique pour notre santé en raison des nutriments, fibres, vitamines, minéraux et antioxydants qu’ils apportent à notre organisme. Parmi les fruits consommés en France, la pomme figure en tête avec une consommation moyenne de 17 kg par an et par foyer. Les pommes sont riches en de nombreux phyto-constituants et micronutriments bénéfiques pour la santé tels que les fibres, les polyphénols, la vitamine C ou encore le magnésium.
Néanmoins, afin de faire face aux nombreux bio-agresseurs des cultures, la pomiculture peut avoir recours à des traitements phytopharmaceutiques susceptibles d’entraîner la présence de résidus de pesticides sur/dans le fruit. Selon le type de traitement, ces résidus peuvent être principalement localisés à la surface du fruit (agents de contact) ou dans la chair du fruit (agents systémiques). Bien que dans tous les cas, la règlementation impose que la teneur en résidus de chaque substance active soit inférieure à la limite maximale de résidus (LMR) et que les contrôles effectués par la DGCCRF montrent des taux de dépassement inférieurs à 4% dans les denrées d’origine végétale, le consommateur souhaite généralement réduire autant que possible son exposition aux pesticides, tout en conservant le bénéfice santé du fruit.
Parmi les travaux scientifiques menés à ce jour, nombreux sont ceux qui montrent que l’épluchage des fruits conduit à une réduction de la teneur en résidus pesticides de ces derniers. Néanmoins, ces travaux portent généralement sur un nombre limité de substances actives, ne concernent pas spécifiquement les pommes vendues sur le marché français et n’effectuent pas une analyse conjointe des conséquences de l’épluchage sur les résidus de pesticides et les teneurs en phyto-constituants et micronutriments des pommes.
A partir de pommes collectées sur le marché français et analysées entières et épluchées, notre étude a eu pour but de comparer non seulement les niveaux résiduels de pesticides mais également la teneur en certains micronutriments. Les éventuelles conséquences sanitaires de l’épluchage ont été discutées sur la base des pratiques de consommation en France.
Deux variétés de pommes ont été sélectionnées dans cette étude (Golden Delicious et Royal Gala), représentant 50% de l’ensemble des pommes consommées en France. Des prélèvements de 10 lots de 50 pommes ont été réalisés à partir des types de points de vente les plus fréquentés des Français. Les pommes ont été ensuite lavées, essuyées et coupées. Pour chaque pomme, la moitié a été épluchée, l’autre non. Soixante-treize substances actives (SA) ont été recherchées et les teneurs en polyphénols, fibres, magnésium et vitamine C ont été mesurées dans les échantillons par des laboratoires indépendants accrédités par le Comité français d'accréditation (COFRAC).
Les échantillons de pommes ont été homogénéisés avant analyse. Les résidus de pesticides ont été analysés par chromatographie liquide haute performance couplée à la spectrométrie de masse en tandem (LC-MS/MS) et/ou par chromatographie gazeuse en espace de tête couplée à la spectrométrie de masse (HS-GC-MS) et/ou par chromatographie gazeuse avec spectrométrie de masse en tandem (GC-MS/MS).
Par ailleurs, 4 nutriments et microconstituants d'intérêt ont été mesurés : la vitamine C (HPLC), les polyphénols totaux (méthode colorimétrique utilisant le réactif de Folin-Ciocalteu), les fibres alimentaires (déterminées par digestion enzymatique et analyse gravimétrique) et le magnésium (ICP-MS).
Sur les 73 SA recherchées, seules 7 étaient quantifiables SA ≥ LOQ1) et 3 détectables (LOD2 ≤ SA
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